Après quatre jours de compétition à Rabat, le rideau est tombé sur la 48e édition du Trophée Hassan II et la 27e édition de la Coupe Lalla Meryem, avec les victoires de l’Argentine (Hommes) et de l’Angleterre (Dames). Absente, l’Afrique, représentée seulement par le Maroc, est attendue lors de la prochaine édition.

La Fédération royale marocaine de golf (Frmg) tire un bilan satisfaisant de la 48e édition du Trophée Hassan II et de la 27e édition de la Coupe Lalla Meryem qui se sont déroulées du 19 au 24 février au Royal Golf Dar Es Salam de Rabat, avec les victoires de l’Argentin Ricardo Gonzalez (Hommes) et de l’Anglaise Bronte Law (Dames), ce samedi. Et cela, en présence du Prince Moulay Rachid et de la Princesse Lalla Meryem, au Village du Royal Golf Dar Es Salam.

Un événement où la Commission d’organisation des compétitions de la Frmg aurait aimé voir une forte représentation de joueurs africains, autant chez les Hommes que chez les Dames.

«J’imagine qu’il y a des joueurs en Afrique du Sud qui pouvaient intégrer ce circuit, mais ils ont un circuit qui leur est réservé», a confié M. Jalil Benaz­zouz, président de la Com­mission d’organisation (photo).

En effet, a-t-il rappelé, «il n’y a pas d’Africains. C’est le Champions Tour qui est réservé aux joueurs de plus de 50 ans et la plupart sont américains. Il y a quand même quelques jou­eurs européens, parce que c’est très difficile de rentrer dans cette catégorie de joueurs».

Seuls le Maroc et l’Afrique du Sud…
«Pour les Dames, il y a les cinq Marocaines et d’autres filles qui sont venues d’un peu partout. Malheureusement, à part elles, il n’y a pas d’autres Africaines», souligne M. Jalil Benazzouz.

Toutefois, le président de la Commission d’organisation «espère qu’il y aura des joueuses africaines, même en catégorie amateur, pour les prochaines éditions. On pourra leur délivrer des invitations, mais il faut qu’elles sachent que c’est possible, qu’elles s’entraînent pour pouvoir entrer à ce niveau de jeu. Elles pourront recevoir des invitations quand cela se passe chez nous, au Maroc. On donne la priorité aux joueurs et joueuses africains».

Parmi les championnes, seule la figure montante du golf marocain et symbole de la discipline dans le continent, Inès Laklalech, a réussi à terminer à la 7e place. Elle exhorte ses «sœurs» à croire en elles afin de mieux représenter l’Afrique.

«On voit que le golf marocain progresse. Sur ce tournoi, il y avait cinq joueuses marocaines qui performent, des jeunes dont une de 14 ans… Pour les nations africaines, c’est un peu timide, à part le Maroc et l’Afrique du Sud. Il y a une belle génération qui arrive sur les circuits de deuxième division. Il faut juste que les filles croient un peu plus en elles», a réagi Inès Laklalech qui vise la qualification aux prochains Jeux Olympiques de Paris 2024.

«C’est un résultat qui fait plaisir. J’avais envie de gagner chez moi. C’est la deuxième fois que je participe. La première fois, j’ai fini dans le Top 50. Donc, la progression est bonne. Jouer ici avec l’élite, c’était vraiment incroyable. Le niveau s’améliore d’année en année. Je suis satisfaite de la semaine. L’année 2023 a été compliquée, les résultats n’ont pas été extraordinaires. Mais cela va sûrement me permettre de gagner quelques places au classement mondial et me donner confiance pour la qualification aux Jeux Olympiques de Paris», prie la championne marocaine.

Autrement dit, la balle est dans le camp des autres fédérations africaines.
Par Woury DIALLO – wdiallo@lequotidien.sn
(Envoyé spécial à Rabat)