Amadou Gallo Fall est un président heureux à l’issue de la seconde édition de la Basketball Africa League qui vient de prendre fin à Kigali. Suffisant pour le patron de la Bal de voir plus grand pour la prochaine édition.(Envoyé spécial à Kigali) – Quel bilan tirez-vous de la seconde édition de la Basketball Africa League ?

Nous sommes très contents de l’évolution de la Basketball Africa League. Je dois remercier toute l’équipe de la Bal qui a travaillé pendant des mois pour réaliser ces performances. Le travail n’a pas commencé aujourd’hui. Cela fait des mois que nous sommes dans ce processus qui est de faire de cette Ligue, l’une des meilleures dans le monde. Nous avons commencé à Dakar, ensuite au Caire et puis aujourd’hui à Kigali. Ce travail ne peut se faire sans l’appui des médias. Nous vous en sommes reconnaissants pour tout ce que vous faites. Nous avons vécu une très belle saison avec du beau basket, une présence du public. Je crois que BK Arena a refusé du monde pour cette finale. On a assisté à un excellent match entre Us Monastir et Petro Luanda. Un très bon niveau de basket et je crois qu’on va continuer à avoir des matchs de ce niveau à l’avenir.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué pendant cette seconde édition ?
Il y a eu une panoplie de nouveautés. Il y a l’environnement qui nous a permis d’étendre notre rayon d’actions en allant jouer dans trois pays différents, au lieu d’un seul site comme on l’avait fait lors de la saison inaugurale. Cela nous a permis d’apporter notre expérience de la Bal dans trois pays différents, pendant trois mois. Le fait de retourner plus près de notre format originel où on doit jouer dans six pays et amener les finales ici à Kigali, cela nous encourage et nous donne envie de retourner plus vite dans ce schéma. Je ne dirais que c’est l’année prochaine qu’on va aller jouer dans ces pays, mais en tout cas, ce qu’on a vu, nous encourage, nous motive et on a le droit de voir plus grand pour la prochaine édition.

Et sur le niveau du jeu ?
Comme je l’ai dit, on est satisfait de la qualité du jeu. On a vu une nette amélioration. On a vu des équipes, plus près les unes des autres. Une finale qui s’est décidée dans les dernières minutes comme l’année dernière. Cela montre qu’il y a du progrès. On espère avoir le même niveau, même plus, sur le terrain par rapport au jeu et aux joueurs recrutés. Il y a aussi un programme qui est le must de tous, c’est le «Bal Elevate» avec ces jeunes de la Nba Academy Africa qui ont participé dans différentes équipes. Mais aussi, le «show case» que ces jeunes ont pu jouer contre l’Equipe nationale des moins de 23 ans du Rwanda. Cela montre que le futur de cette Ligue est radieux. Nous savons que le talent est ici en Afrique, et des infrastructures comme Kigali Arena, Dakar Arena vont se multiplier dans nos pays. Il y a de l’intérêt par rapport aux partenaires.
Cette année, on a joué avec moins de restrictions par rapport au Covid. Cela montre notre potentiel avec une salle archicomble de 10 000 places et tout le soutien que les autorités du Rwanda nous ont apporté. Au-delà des matchs sur le terrain, il y a eu beaucoup d’événements qu’on a organisés en marge de la Basketball Africa League. Etre un creuset, un lieu de rassemblement où les gens vont voyager d’un peu partout en Afrique et dans le monde pour venir voir ces matchs de basket, un objectif atteint. En même temps, il a été question de participer à des séminaires, de discussions qui sont tous motivés par la volonté de tirer l’Afrique vers le haut dans les autres domaines. Mais le sport est ce qui rassemble tout le monde. Nous avons envie de construire toute cette industrie autour du basketball. Et je pense qu’attirer les gens à Kigali nous donne encore beaucoup d’espoir.

Alors qu’est-ce qu’il faudra améliorer pour les saisons à venir ?
On va prendre le temps d’évaluer, comme on l’a fait l’année dernière. Il y a une équipe qui travaille d’arrache-pied sur ça. Il serait peut-être prématuré de m’avancer de manière spécifique. Mais sachez que c’est notre intention de trouver ce qu’il y a à améliorer. Je suis sûr qu’il y a beaucoup de choses à améliorer. Et je vous donne rendez-vous dans quelques semaines.
Par Woury DIALLO wdiallo@lequotidien.sn