La participation du Sénégal au salon international sur l’intelligence artificielle tenu au mois de janvier dernier à Las Vegas a été timide, selon les représentants du pays. Le Gie Gaindé 2000 et les startups souhaitent plus d’assistance pour mieux vendre le Sénégal dans cet écosystème.

Le Sénégal a été représenté au dernier salon du Consumer electronic show (Ces) à Las Vegas en janvier dernier par le Gie Gaindé 2000, l’Adie, Senelec, Sonatel et des startups.
Cependant la présence du pays a été timide, selon le directeur de Gaindé 2000. «Le Sénégal a été représenté par quelques structures, alors que d’autres pays ont mis le paquet particulièrement, le Maroc, la France qui a été très forte», a noté hier Mouhamed Diouf à la réunion de présentation du rapport de l’édition 2019 du salon international. Le Ces est, selon lui, un événement très important pour l’écosystème des startups et celui des technologies de l‘information et de la communication. «Tous les développements majeurs et de l’innovation sont présentés dans ce salon, donc si on veut être au diapason, savoir comment évoluent la technologie, les techniques dans le monde, il faut y être présent», a suggéré M. Diouf.
L’objectif de cette deuxième participation était d’offrir de la visibilité pour le Sénégal, montrer le savoir-faire, les potentialités et attirer les investisseurs. «C’est donc un double défis de représentativité, mais aussi de prise d’information», a-t-il souligné.
Les moyens financiers, l’accompagnement surtout institutionnel ont manqué à ce rendez-vous.
Pour les prochaines éditions, les initiateurs souhaitent, plus d’appui pour permettre à plus de startups de participer au Ces.
«Tout n’est pas rose. On commence à voir des structures pour nous accompagner, mais il reste beaucoup à faire. Les startups sont à l’image de leur pays. Si on compare les startups sénégalais à ceux rwandais, kényans, ils ne bénéficient pas des mêmes accompagnements», a regretté Mouhamed Moustapha Diouf qui a été à Las Vegas. «Je plaide vraiment pour un accompagnement des startups, parce que des idées et des gens porteurs de ces idées, il y en a par milliers au Sénégal, mais il manque des fonds et de l’accompagnement organisationnel pour passer les deux premières années et d’être une entreprise innovante qui va grossir, embaucher et réduire le taux de chômage au Sénégal», a défendu le directeur de Baamtu. Son entreprise a vanté au Ces son système qui permet de détecter le cancer du sein très tôt à partir d’images thermiques ou de mammographie, mais également la compréhension du wolof par des machines.
«Aujourd’hui, sur ces technologies du big data et de l’intelligence artificielle, nous ne sommes pas du tout à la traine. C’est un domaine nouveau pour tout le monde, où tout le monde cherche. En tant qu’Africains, nous ne devons plus être des consommateurs de produits finis, mais créer pour nous-mêmes et participer à l’innovation au niveau mondial», fait-il savoir.
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