Plusieurs joueurs avec une double-nationalité doivent faire un choix entre deux sélections. Dans certains cas, le choix peut-être sportif, affectif ou financier. L’entraîneur de l’Algérie est revenu sur ces joueurs d’origine algérienne qui n’ont pas choisi l’Algérie.

Certains joueurs choisissent de représenter le maillot d’une autre sélection que celle de leur pays d’origine. C’est le cas notamment de Aouar, Cherki, Gouiri et Aït-Nouri, tous d’origine algérienne mais ont opté pour représenter un autre pays. Belmadi, le sélectionneur algérien, est revenu sur ces cas.
«Sur le dossier Aouar j’étais clair, j’ai expliqué, le travail a été fait. Les gens ne comprennent pas que nous avons tout fait mais je ne veux pas rentrer dans les détails. Quand un joueur intéresse le sélectionneur, c’est lui qui le sélectionne, il n’y a pas de nouvelle stratégie. Il y a deux étapes : aller voir le joueur, puis sélectionner. On envoie pas une convocation sans changement de nationalité sportive», explique le technicien, champion d’Afrique. Qui cite d’autres cas : «Pour ramener Gouiri, Ait Nouri ou Cherki, il faut qu’ils prennent une feuille et aillent changer de nationalité sportive. Personne ne l’a fait», déplore-t-il.
«Si Aouar avait décidé de changer de nationalité sportive, je l’aurais mis dans ma tête. Avant que vous ne citiez son nom, j’ai ramené Benlamri et Belaili et personne n’en avait parlé. Ces jeunes comme Aouar adorent les réseaux sociaux, ce qu’on dit sur eux. Je sais qu’il va venir voir ce que je dis sur lui. J’ai travaillé en silence sur le dossier, pour ne pas le mettre en difficulté. Aouar avait tranché depuis très longtemps mais je n’allais pas le crier sur tous les toits, parce que ces joueurs ont des familles, on ne va pas les mettre en difficulté», a conclu le sélectionneur des Fennecs.

Le coup de gueule de Slimani
A la différence de nombreux joueurs de la sélection algérienne, Islam Slimani a été formé au pays. Et en tant que joueur local, il a un peu de mal à supporter l’attention médiatique que suscitent souvent les binationaux, surtout ceux qui ont déjà dit non aux Fennecs.
«Bien sûr qu’on aurait voulu des joueurs comme Aouar ou Fekir, mais il faut les respecter et se respecter soi-même. Il ne faut plus parler d’eux. C’est dévalorisant pour nous», a glissé l’attaquant de Leicester dans les colonnes de France Football. «Je trouve bizarre que l’on continue à parler d’un joueur qui n’a pas choisi notre sélection nationale. Il n’est plus concerné. C’est un manque de considération pour ceux qui sont là. C’est un manque de respect pour nous. Quand je vois ça, ça me fait mal.» Un véritable cri du cœur !