Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil, et le député Thierno Alassane Sall ont porté la réplique au leader du parti Pastef, après sa sortie virulente.Par Amadou MBODJI – 

Devant les responsables de son parti lors de l’installation du Conseil national de Pastef, Ousmane Sonko avait taclé la Société civile en taxant ses membres de «fumiers». Une sortie qui n’a pas tardé à faire réagir hier Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil, qui a tenu à porter la réplique au leader de Pastef. «Arrêtez de prendre la Société civile pour prétexte de votre impuissance aiguë à gouverner. Elle était là avant vos cris de tribun, et elle survivra à la petite loi que vous proposerez. Les Sénégalais méritent plus qu’un chef en colère, sans profondeur et sans cap», souligne Birahim Seck sur son compte X.

TAS : «Sonko réclame des pouvoirs pour solder des comptes personnels»
Pour sa part, le député Thierno Alassane Sall (TAS) a diagnostiqué le discours du Pm en y retrouvant «un Pastef dévoré par un «gatsa-gatsa» au cœur de la République», remarquant «une chimère «Diomaye mooy Sonko» qui n’aura tenu que le temps d’un hivernage». «Comme si le sombre tableau que présente le Sénégal ne suffisait pas, Ousmane Sonko veut ajouter une crise à la crise. Une crise politique de plus pour un parti qui, depuis 2021, vague après vague, ne cherche pas le répit. Le plus indécent dans la déclaration du leader de Pastef devant son Conseil national, c’est qu’il réclame plus de pouvoirs, lui qui en a tant. Il demande plus de pouvoirs, non pour s’en prendre à la misère du Peuple ou à l’insécurité, non ! Il réclame des pouvoirs pour solder des comptes personnels», souligne le parlementaire. «A l’écouter, il est clair que ce n’est ni par le taux d’échec au Bac, ni par le taux de chômage, ni par l’indice du coût de la vie que se mesure sa frustration. C’est au nombre de ses contempteurs emprisonnés. Voilà son projet et son horizon», ajoute-t-il.
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