Ndèye Saly Diop Dieng a entamé, depuis hier, une visite d’animation socio-économique de trois jours dans la région de Kaffrine, au cours de laquelle elle a procédé à la pose de la première pierre de la Case des tout-petits de Birke­la­ne (25 km de Kaffri­ne). Durant le même voyage, elle a octroyé aux femmes de ce dé­partement 60 mil­lions de F Cfa destinés à financer leurs projets qui ont déjà fait l’objet d’une sélection issue de six communes.
Par Ousmane SOW (Envoyé Spécial à Kaffrine)

– La joie est immense chez les femmes du département de Birkelane (région de Kaffrine), à l’occasion de la pose de la première pierre de la case des tout-petits de cette ville, dans le cadre du Projet investir dans les premières années pour le développement humain au Sénégal (Pipadhs). Cette infrastructure est financée à hauteur de 50 millions de F Cfa par la Banque mondiale avec, comme partenaire de mise en œuvre, l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits. «Je suis heureuse de me retrouver aujourd’hui (hier) à Birkelane qui marque le démarrage du programme d’animation socio-économique dans la région de Kaffrine. Nous venons, en effet, de poser la première pierre d’une case des tout-petits, la première de Birkelane, qui sera réalisée dans le cadre du Pipadhs avec, comme partenaire de mise en œuvre, l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits», déclare la ministre de la Femme, de la Famille, du genre et de la protection des enfants, Ndèye Saly Diop Dieng, devant le président du Conseil départemental de Kaffrine, le maire de Birkelane, Abdoulaye Willane, et les élus des populations du département.
Cette visite d’animation socio-économique a pour but de renforcer les processus d’inclusion sociale et contribuer à l’optimisation du potentiel des groupes vulnérables, pour plus d’autonomie et d’initiative. Au plan méthodologique, «c’est une modalité de renforcement de la cohérence des interventions des différents programmes du département, en vue de produire des impacts substantiels et durables dans les territoires d’intervention», explique Ndèye Saly Dieng Diop. En référence à la volonté du chef de l’Etat de promouvoir toutes les femmes et filles vers l’autonomisation et de leur repositionnement dans les sphères de la société, la ministre de la Femme a renouvelé son engagement pour soutenir les femmes dans leur projet. «Je suis aujourd’hui porteur d’un montant de 60 millions de F Cfa, destiné à financer les projets qui ont déjà fait l’objet d’une sélection au niveau du département», a-t-elle fait savoir, en leur remettant, par la même occasion, des équipements constitués de moulins et denrées alimentaires pour les daaras. Elle les invite également à une gestion judicieuse et rationnelle des ressources. Les femmes, moteur de développement, sont placées en première ligne dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse). «Les femmes auront, comme toujours, un rôle important à jouer et un leadership à exercer», a-t-elle souligné.

Equité sociale
Parlant au nom des femmes du département de Birkelane, Aïssatou Ndao, la coordonnatrice du Comité consultatif de la femme, a fait une présentation de la situation et du devenir de la condition féminine dans le département. «Votre arrivée ici à Birkelane est une aubaine pour nous», dit-elle, avant de rappeler le rôle de la femme dans le devenir d’une Nation. «La femme est la sève de la vie, force de travail et force potentielle de reproduction de nouvelles forces de travail, mais malheureusement, elle est reléguée au second plan», regrette-t-elle.
En revanche, elle a salué l’engagement de la ministre dans le cadre de l’autonomisation des femmes. Selon elle, la ministre de la Femme est en train de sillonner le pays pour alléger la souffrance des femmes. «Le développement ne peut être ni significatif ni durable, si plus de la moitié de la population, constituée des femmes, n’y participe pas pleinement. Les femmes sont le moteur du succès économique. Et l’autonomisation des femmes constitue la clé de voûte pour réaliser le développement durable», enchaîne-t-elle.
Pour corriger les inégalités et sortir les femmes de la pauvreté, de la dépendance, leur autonomisation est une alternative crédible qui pourra optimiser leur potentiel économique et social, gage d’un impact positif et d’un développement durable et inclusif. «Nous voulons un accompagnement en matériel d’allègement des travaux, comme des tracteurs. Nous voulons aussi des moissonneuses-batteuses, des moulins à mil multifonctionnel. Nous avons aussi besoin de formation, de financement. Nous sollicitons également la construction d’un Cedaf, ici à Birkelane, pour la formation des femmes, en vue d’assurer leur formation et leur insertion sociale. Nous sollicitons également des unités de transformation en céréales, fruits et légumes», liste-t-elle, tout en remerciant les acteurs de la lutte pour l’égalité et l’équité en faveur des femmes.
Stagiaire