La question relative à la création des coalitions est têtue. Les acteurs du dialogue politique peinent encore à trouver un consensus. Hier encore, elle est revenue sur la table et nous avons appris qu’elle a fait l’objet d’une «longue et difficile» discussion entre les différentes entités. La coalition des partis politiques, elle, fait moins de débat. Le problème, c’est qu’il a été soulevé aussi l’éventualité d’intégrer la coalition d’entités indépendantes. Apparemment, tous ou presque sont d’accord sur ce principe. Les différents pôles proposent cependant la mise en place de «dispositions légales qui encadrent cette notion de coalitions d’entités indépendantes». Et éventuellement, la possibilité de leur financement à l’image des coalitions de partis politiques. Face à la «complexité» de cette thématique des coalitions qui a déjà pris beaucoup de temps, il a été proposé de mettre en place une mission ad hoc qui va se charger de faire la synthèse des propositions des différents acteurs participant au dialogue politique. Et cette mission a été confiée au Professeur Alioune Sall, un des membres de la Commission dirigée par le général Mamadou Niang. Cette décision permet de passer à un autre point, notamment le financement des coalitions. C’était aussi le cas lorsqu’il y a eu blocage sur l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral. Les parties prenantes avaient ainsi désigné Mazide Ndiaye pour diriger le comité de suivi. Et lors de la réunion qui s’est tenue la semaine dernière à la Commission électorale nationale autonome (Cena), il a été envisagé de choisir des experts indépendants parce qu’il n’existe pas de cabinet spécialisé dans l’audit du fichier.