Antoine Diome a expliqué que le blocus de la maison de Sonko répond aux impératifs de maintien de l’ordre. Ce blocus ne sera pas éternel. Si la situation devient sous contrôle, les barrières pourront être enlevées. C’est ce que le ministre de l’Intérieur a affirmé. 

C’est une situation qui a poussé Me Ciré Clédor Ly à interpeller le ministre de l’Interieur et à annoncer la saisine de la Cour de justice de la Cedeao ! Ousmane Sonko a été appréhendé à Koungheul et conduit de force chez lui, à la Cité Keur Gorgui. En plus, depuis lors, sa maison est barricadée et personne ne peut y pénétrer. Une situation qui s’explique, selon Antoine Diome, par le souci de maintenir l’ordre. «Le contexte est le suivant : on a entendu un homme se soustraire délibérément à la loi. On ne peut pas demander aux citoyens de sortir manifester, au péril de leur vie. C’est ce à quoi on a assisté.

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Nous pouvons avoir des divergences profondes, il n’empêche que lorsqu’on est amené à être départagé, nous devons nous retourner aux instances et organes désignés à cet effet. On ne peut pas dire que si vous n’êtes pas d’accord avec moi, la vie en société ne peut se poursuivre. C’est cela qui a amené des attaques injustifiées des infrastructures qui nous sont utiles, pour ne pas dire indispensables à notre vie commune. Vous n’êtes pas d’accord avec moi, vous demandez qu’on m’insulte sur les réseaux, qu’on attaque mon domicile, qu’on me jette à la vindicte populaire», a rappelé le ministre de l’Intérieur. Avant d’ajouter : «Le leader du parti Pastef a organisé une caravane sans respecter la loi. Déjà, à l’étape de Kolda, il y a eu mort d’homme. Est-ce qu’un Etat normal va laisser faire ? C’est pour cette raison, conformément aux principes qui gouvernent le maintien de l’ordre», qu’il est maintenu chez lui sous surveillance policière. Naturel­lement, «est-ce qu’on va laisser une personne faire une caravane sans déclaration, où il y a des morts ? Dans ce cas, il y a des restrictions dans le cadre du maintien de l’ordre qui peuvent lui être appliquées. En plus «le blocage» est progressif. Il n’est pas statique. Si la situation arrive où on doit enlever les barrières, on le fera», a détaillé Antoine Diome.