Après la suspension du mot d’ordre de grève des contrôleurs aériens, le ciel sera encore davantage dégagé avec l’avancée des négociations. Dans la foulée de cette décision de dégel, qui a soulagé des millions de personnes, bloquées pendant plusieurs heures à cause de ce mouvement, il a finalement été convoqué une réunion du Comité des ministres de l’Asecna à Dakar, au Sénégal, pour le mois prochain.

Sans doute, cette rencontre va permettre de rapprocher les positions entre les différentes parties, après les premiers contacts noués entre la Direction générale de l’Asecna et l’Union des syndicats des contrôleurs aériens (Usycaa) et le ministre des Transports aériens, Doudou Kâ. Pour le syndicat, il reste 8 revendications critiques pendantes depuis plusieurs années et constamment mises sur la table de discussions à régler. Selon l’Usycaa, elles «sont essentiellement relatives au renforcement des capacités opérationnelles, à l’épanouissement professionnel et au plan de carrière du contrôleur aérien de l’Asecna».

Il s’agit à leurs yeux, «de trois piliers essentiels qui ont continué dangereusement de s’effriter depuis l’arrivée du Directeur général en 2017, qui a fait le choix d’une démarche hostile vis-à-vis de la corporation des contrôleurs aériens dont l’essence de la fonction requiert plutôt concentration et sérénité. La Sécurité aérienne ne s’accommode malheureusement pas du bruit».
Pour l’Usycaa, il a fallu la grande mobilisation du vendredi 23 septembre, assidûment suivie par 716 contrôleurs aériens, pour que la Direction générale de l’Asecna se résolve enfin, après instruction des autorités politiques des pays membres, à ouvrir des discussions franches et sincères.