Donald Trump ne voulait pas de nouvelles sanctions contre la Russie. Mais le Congrès a massivement choisi de lui forcer la main, y compris parmi les rangs des élus républicains qui sont du même bord politique que le Président des Etats-Unis. Mercredi, le locataire de la Maison Blanche a signé le texte entérinant les nouvelles mesures coercitives contre Moscou. Le Président Trump avait alors fait savoir tout le mal qu’il pensait de cette initiative. Jeudi, il a enfoncé le clou. «Notre relation avec la Russie n’a jamais été si mauvaise, ni si dangereuse. Vous pouvez remercier le Congrès, les mêmes qui ne peuvent même pas réformer le système de santé!», a écrit Donald Trump sur Twitter. La semaine dernière, les sénateurs avaient rejeté la réforme visant à démanteler la couverture santé imposée par Barack Obama.
Selon la presse américaine, la loi de sanctions est le fruit des circonstances très particulières de la Présidence Trump. Démocrates et Républicains se sont associés pour faire en sorte que le Président ne puisse y mettre son veto. Le New York Times note que les élus du Congrès ont été troublés à la fois par l’enquête sur les liens entre la campagne Trump et la Russie, mais aussi par l’attitude de Donald Trump vis-à-vis de Vladimir Poutine.
Mercredi, Donald Trump avait déjà émis des doutes profonds sur l’opportunité des sanctions, estimant que certaines dispositions étaient «clairement anticonstitutionnelles» et affirmant que «le texte est sérieusement déficient». «Dans la soirée, le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a dénoncé les sanctions, une déclaration de guerre économique totale contre la Russie». Il a également ironisé sur l’impuissance de la Maison Blanche et sa «faiblesse totale». «L’establishment américain a complètement surpassé Trump», a-t-il ajouté.
La Russie avait anticipé dimanche l’entrée en vigueur des nouvelles sanctions en annonçant notamment l’éviction de centaines de diplomates américains. Fait inhabituel, Donald Trump n’a pas réagi à l’annonce par le Kremlin de ces mesures de rétorsion. Il n’a pas non plus convié les journalistes pour la signature de la loi de sanctions.
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