Jo Johnson quitte le gouvernement, au sein duquel il occupait un poste de secrétaire d’Etat. En 2016, il avait voté contre le Brexit. A chaque jour ou presque sa mauvaise nouvelle pour Boris Johnson. Alors que son plan pour le Brexit a été contrecarré par le Parlement, le Premier ministre britannique doit désormais faire face à une défection de taille. C’est en effet son frère, Jo Johnson, qui a annoncé jeudi sa démission du gouvernement conservateur, où il occupait un poste de secrétaire d’Etat, affirmant placer l’«intérêt national» avant la «loyauté familiale». «Ces dernières semaines, j’ai été tiraillé entre la loyauté familiale et l’intérêt national – c’est une tension insoluble et il est temps pour d’autres d’assumer mes rôles de député et de membre du gouvernement», a tweeté Jo Johnson, favorable à un deuxième Référendum sur le Brexit, alors que son frère veut une sortie de l’Union européenne au plus vite.
Jo Johnson, 47 ans, avait démissionné en novembre 2018 du gouvernement de Theresa May, opposé à l’accord de retrait qu’elle avait négocié avec l’Union européenne. Il avait voté pour le maintien dans l’Ue lors du Référendum de juin 2016 et avait déploré au moment de cette première démission «le choix laissé au Peuple britannique», entre un accord qui «affaiblirait économiquement» le pays, et une sortie sans accord qui infligerait des «dommages indicibles» au Royaume-Uni. Or son grand frère Boris, 55 ans, envisage ce «no deal», déterminé à faire sortir son pays de l’Union européenne d’ici le 31 octobre, accord ou non avec l’Ue. Il refuse aussi de demander un nouveau report du Brexit, comme veulent le lui imposer les députés si aucun accord n’est trouvé d’ici le 19 octobre, soit juste après le prochain Conseil européen.

Divergences familiales
Les députés ont voté mercredi soir une proposition de loi prévoyant cette demande de délai supplémentaire qui est examinée jeudi à la Chambre des Lords. Ancien journaliste au Financial Times, après avoir travaillé dans la banque d’investissement Deutsche bank, Jo Johnson était secrétaire d’Etat chargé des Universités, de la science, de la recherche.
Il n’est pas le seul membre de la famille à avoir des opinions divergentes de celles de son frère : leur sœur Rachel avait fait campagne lors des élections européennes pour le parti anti-Brexit Change UK. Elle n’avait pas été élue. Quant à leur père Stanley, il fut député conservateur européen de 1979 à 1984 et a voté contre le Brexit au Référendum de 2016.

Un nouveau vote lundi au Parlement sur des élections anticipées
Un nouveau vote sur la tenue de Législatives anticipées au Royaume-Uni se tiendra lundi prochain à la Chambre des communes, a annoncé jeudi 5 septembre le gouvernement, afin de tenter de résoudre la crise politique sur le Brexit. Cette annonce, faite par le ministre des Relations avec la Chambre des communes, Jacob Rees-Mogg, intervient au lendemain du rejet d’une motion du Premier ministre conservateur Boris Johnson, appelant à des élections le 15 octobre.

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