Le projet de Loi de finances initiale (Lfi) 2026 détermine, par ministère et institution constitutionnelle, le plafond des autorisations d’emplois rémunérés par l’Etat. Ce plafond est fixé à un effectif global de 206 375 postes, correspondant à un montant de 1532 milliards 800 millions francs de Cfa.Par Dialigué FAYE –

 Les autorités veulent désormais encadrer le recrutement dans la Fonction publique. Pour cela, il a été introduit dans la Loi de finances initiale (Lfi) 2026, un plafond des autorisations d’emplois rémunérés par l’Etat. Ce plafond est fixé à un effectif global de 206 375 postes, correspondant à un montant de 1532 milliards 800 millions de francs Cfa réparti conformément à l’Annexe XIII du projet de loi. Pour le ministère de l’Education nationale par exemple, qui se retrouve avec le plus gros quota, le plafond est fixé à 99 642 emplois. Le ministère des Forces armées vient en deuxième position avec 43 780 emplois prévus pour 2026. Ensuite viennent les ministères de l’Intérieur et de la sécurité publique, 21 146 postes, de la Santé et de l’hygiène publique, 12 601, des Finances et du budget, 6045, de la Justice, 5265, de l’Emploi et de la formation professionnelle et technique, 4814, de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, 1461, la présidence de la République, 1962. Tous les autres départements ministériels et institutions constitutionnelles se retrouvent avec des plafonds en deçà de 1000 postes.

Dans le projet de loi, il est rappelé que «la maîtrise de la masse salariale demeure une priorité du gouvernement. Elle exige une gestion rigoureuse des effectifs de la fonction publique, notamment à travers l’introduction des plafonds d’emplois par ministère et par institution constitutionnelle, dans le présent projet de Loi de Finances, conformément aux dispositions de la loi organique relative aux lois de finances. La programmation de ces plafonds d’emplois repose sur l’encadrement des recrutements, en cohérence avec le cadrage budgétaire, et sur un meilleur suivi des mouvements de personnel entre les différentes administrations. En outre, les autorisations d’emplois feront l’objet d’un suivi infra annuel dans le cadre de l’exécution du budget de l’année 2026, pour s’assurer du respect des plafonds fixés».

Le cadrage budgétaire du projet de Loi de finances 2026 est arrêté sur la base d’un déficit budgétaire de 5, 37% du Pib, avec l’objectif d’aller vers la consolidation budgétaire en 2027 et d’atteindre un déficit de 3% du Pib en respect aux critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Le taux de croissance du Pib est projeté à 5%. La croissance hors agriculture et hydrocarbures est attendue à 5, 5% en 2026 contre 3, 7% en 2025.

Les recettes sont attendues à 6188, 8 milliards de francs Cfa contre 5014, 3 milliards pour la loi de finances de l’année 2025, soit une hausse de 1174, 5 milliards de francs Cfa en valeur absolue et 23, 4% en valeur relative. S’agissant des dépenses, elles sont projetées à 7433, 9 milliards de francs Cfa contre 6614, 8 milliards dans la loi de finances de l’année 2025, soit une hausse de 819, 1 milliards de francs Cfa en valeur absolue et 12, 4% en valeur relative.
dialigue@lequotidien.sn