Le ministre des Finances et du budget, et celui de l’Economie, du plan et de la coopération ont fait face aux députés pour l’adoption de la Loi de finances initiale (Lfi) 2026. A cette occasion, il a été indiqué que le besoin de financement pour 2026 tourne autour de 6075, 2 milliards de francs Cfa.

Par Dialigué FAYE – Dans le cadre de la Loi de finances initiale (Lfi) 2026 adopté hier par les députés, le besoin de financement est estimé à 6075, 2 milliards de francs Cfa. Il concerne principalement, d’après le ministre des Finances et du budget, «la couverture des Opérations extérieures des Armées (Opex) pour 50 milliards de francs Cfa, les emprunts rétrocédés pour 172, 8 milliards de francs Cfa, les arriérés intérieurs estimés à 300 milliards de francs Cfa, le déficit budgétaire global arrêté à 1245, 1 milliards de francs et l’amortissement du capital de la dette évalué à 4307, 4 milliards de francs Cfa».
Ainsi, souligne Cheikh Diba, «l’enjeu est le financement de cet amortissement du capital en ce sens que le déficit est quasiment couvert par les emprunts sur ressources extérieures. Ce besoin de financement sera particulièrement recherché dans le marché financier régional. Une réflexion est en cours avec le ministère de l’Economie, du plan et de la coopération pour approfondir le matelas financier de ce marché».
Sur la dette fournisseurs, il a rappelé que «dans la Lfr 2025, un montant de 500, 9 milliards de francs Cfa avait été arrêté pour apurer les arriérés qui concernent particulièrement le secteur des Btp et de l’énergie, et un financement est en train d’être bouclé avec des banques. D’autres arriérés seront pris en compte dans le budget 2026 pour une prévision de 300 milliards de francs Cfa».
Le cadrage budgétaire du projet de Loi de finances 2026 est arrêté sur la base d’un déficit budgétaire de 5, 37% du Pib avec l’objectif d’aller vers la consolidation budgétaire en 2027 et d’atteindre un déficit de 3% du Pib, en respect aux critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Le taux de croissance du Pib est projeté à 5%.
La croissance hors agriculture et hydrocarbures est attendue à 5, 5% en 2026 contre 3, 7% en 2025.
Les recettes sont attendues à 6188, 8 milliards de francs Cfa contre 5014, 3 milliards pour la Loi de finances pour l’année 2025, soit une hausse de 1174, 5 milliards de francs Cfa en valeur absolue et 23, 4% en valeur relative. S’agissant des dépenses, elles sont projetées à 7433, 9 milliards de francs Cfa contre 6614, 8 milliards dans la Loi de finances pour l’année 2025, soit une hausse de 819, 1 milliards de francs Cfa en valeur absolue et 12, 4% en valeur relative.
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