Budget de l’exercice 2026 : Plus de 681, 762 milliards pour le Mfb

Après les autres ministres sectoriels, c’était au tour du ministre des Finances et du budget de faire face aux députés pour l’examen de son projet de budget. Pour l’exercice 2026, les ressources allouées au ministère des Finances et du budget sont arrêtées à 681 milliards 762 millions 750 mille 500 francs Cfa en Autorisations d’engagement (Ae) et à 676 milliards 351 millions 300 mille 500 francs Cfa en Crédits de paiement (Cp).
Pour l’année 2026, les perspectives du département de Cheikh Diba sont structurées autour des onze programmes. Entre autres, le rapport de la commission relative à l’examen du budget du ministère a fait état du programme portant sur le «Pilotage, la coordination et la gestion administrative» dont les crédits sont arrêtés à 269 milliards 427 millions 231 mille 412 francs Cfa en Ae et en Cp. Pour le programme relatif à la «Gestion des ressources douanières et la protection de l’économie», les crédits sont évalués à 75 milliards 907 millions 486 milles 76 francs Cfa en Ae et à 71 milliards 431 millions 586 mille 076 francs Cfa en Cp. Les ressources allouées à «l’élaboration des Lois de finances et le suivi de l’exécution des dépenses» sont évaluées à 24 milliards 551 millions 762 mille 153 francs Cfa en Ae et Cp. Pour les crédits du programme portant sur la «Gestion comptable et financière de l’Etat et des autres organismes publics», ils sont arrêtés à 11 milliards 415 millions 313 mille 705 francs Cfa en Ae et à 11 milliards 365 millions 313 mille 705 francs Cfa en Cp.
Le ministre des Finances et du budget précise, selon le document, que «le projet de budget en examen est certes ambitieux, mais il reste dans la trajectoire de consolidation budgétaire. L’objectif d’une telle consolidation est de ramener le déficit budgétaire à 3% en 2027. En effet, celui-ci était de 12% en 2024 ; il est estimé à 7, 8% en 2025 et 5, 37% en 2026». Dans le cadre de cette stratégie de consolidation, indique M. Diba, «les recettes occuperont une place centrale, c’est à ce titre que des réformes majeures seront opérées, notamment la révision en profondeur du Code général des impôts (Cgi) dont les travaux sont d’ailleurs très avancés. Aussi, la mise en place d’une Stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme (Srmt) d’une seconde génération qui en serait l’aboutissement, devrait permettre le relèvement du niveau de pression fiscale autour de 19 à 20%».
Mais, au regard du contexte particulier qui prévalait, conjugué aux préoccupations des populations, il y avait lieu, suivant le ministre, d’accélérer cette stratégie qui a mené à la mise en place d’un Plan de redressement économique et social (Pres). A cet effet, indiquera-t-il, les mesures de recettes prises au titre du plan d’urgence devraient générer plus de 6000 milliards de francs Cfa sur la période 2026-2028. Il a reconnu que cette projection est ambitieuse et que le gouvernement travaillera à l’atteinte des objectifs escomptés. Afin de parer à toutes les éventualités, il a été mis en place une sorte de «fonds de précaution» qui garantira l’atteinte de l’objectif fixé en termes de consolidation budgétaire, et ce quelles que soient les préoccupations posées dans le cadre du Pres.
Par Dialigué FAYE – dialigue@lequotidien.sn

