Budget – Exercice 2023 de la mairie de Mbour : 58,8% des ressources consacrés aux investissements
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Pour l’exercice 2023, le Conseil municipal de Mbour a arrêté le budget de la commune à 5 milliards 960 millions de francs Cfa dont les 58,8% seront consacrés aux dépenses d’investissement.Par Alioune Badara CISS(Correspondant ) –
Le Conseil municipal de la commune de Mbour a voté hier, à l’unanimité, le budget de la commune pour l’exercice 2023. Il est estimé à plus 5 milliards 960 millions de francs Cfa. Ce budget est, selon l’édile de la commune, un budget de projet, de programme et de résultats. «C’est un budget qui va nous permettre d’accélérer un peu la cadence en ce qui concerne la modernisation de la commune de Mbour. Une partie du budget va faire du social, intervenir dans le développement économique, de la jeunesse pour renforcer leurs capacités et leur permettre de s’insérer dans le milieu économique. Ce budget prend également en compte les intérêts des femmes avec la réalisation de la maison «Keur jiguen gni», qui va nous permettre d’avoir un lieu pour des formations en matière de transformation des céréales, des fruits et légumes, mais également un lieu de commercialisation de tous ces produits transformés en respectant les normes», a déclaré Cheikh Issa Sall.
En outre, précise-t-il, ce budget va intervenir aussi dans la santé avec l’acquisition de trois ambulances neuves, mais aussi dans l’environnement avec l’acquisition de trois bennes tasseuses et de deux camions de 20 m³.
Pour faire de la commune de Mbour une ville propre et résiliente, Cheikh Issa Sall a rappelé que des travaux d’assainissement seront engagés pour un montant de plus de 250 millions de francs Cfa, la réalisation d’infrastructures sportives ne sera pas en reste.
La particularité de ce budget 2023 est que le Conseil municipal a consacré 58,8% des ressources aux dépenses d’investissement. «C’est l’investissement qui augmente le patrimoine, qui nous permet d’évoluer et d’avancer vers l’émergence et la modernisation de notre commune. Les priorités, ce sont la poursuite des réalisations en matière d’infrastructures sportives, le relèvement du plateau technique au niveau du système sanitaire de la commune, l’acquisition de moyens logistiques. C’est aussi l’accompagnement des femmes pour leur intégration au tissu économique et globalement, faire de Mbour un hub et la capitale du département dans tous les domaines», a justifié le premier magistrat de la ville.
Pour faire de Mbour une ville sûre, la municipalité a démarré le programme Mbour ville lumière. «Mbour est illuminée pour une grande partie, mais on va poursuivre en illuminant tous les espaces où se retrouvent les Mbourois, tous les boulevards de 30 mètres qui sont au niveau de la ville, les quartiers, mais également toutes les routes qui mènent vers les mosquées et grandes mosquées, églises, les marchés, les quartiers de pêche, les abattoirs», promet M. Sall.
Un camp de Gmi prévu à Mbour
D’ailleurs, pour plus de sécurité, il a informé que le ministre de l’Intérieur sera à Mbour au courant du mois de janvier pour y édifier un camp de Groupement mobile d’intervention (Gmi). «Cela va augmenter considérablement la sécurité. Nous avons identifié, avec le Commissaire de Mbour, le lieu. Ce sera au niveau de la zone Sonatel. En plus, on va réaliser un autre Commissariat de police derrière le stade Caroline Faye pour permettre un meilleur maillage sur le plan sécuritaire de la commune de Mbour», assure l’édile de Mbour.
En ce qui concerne le foncier, le maire de la commune a déclaré également qu’avec le Service des impôts et domaines, un vaste programme sur la sécurisation du foncier a été entamé sur une partie de Grand Mbour avec l’opération Sama keuyitou keur. «Nous allons encore poursuivre ce travail, parce que nous voulons une sécurisation foncière au niveau de la commune de Mbour et c’est une démarche qui est enclenchée, qu’on va poursuivre jusqu’à la fin. C’est-à-dire faire le recensement et connaître le statut de chaque parcelle. S’il y a des bénéficiaires qui ont laissé leur parcelle sans mise en valeur, on leur demandera de le faire, ce qui est une injonction de la loi. S’ils ne le font pas dans un délai bien précis, la municipalité sera en droit de reprendre ces parcelles et de les réaffecter à des personnes qui en auront besoin. Mais, le recensement n’a pas pour but principal de reprendre ces parcelles des bénéficiaires. Il ne faut pas oublier que ces parcelles abandonnées sont le nid de banditisme, de malfrats ou même de dépotoir d’ordures», a conclu Cheikh Issa Sall.
abciss@lequotidien.sn