«Ne disons pas que le service de la dette pour 2024 est de plus de 2000 milliards de francs Cfa. Je l’ai entendu plusieurs fois. Pour 2024, le service de la dette est de 1826, 5 milliards de francs Cfa», a précisé samedi, Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du budget, qui faisait face aux députés pour l’examen du projet de Loi des finances initiale 2024.Par Dialigué FAYE –
Le ministre des Finances et du budget prend le contrepied de ceux qui soutiennent que l’Etat du Sénégal doit débourser pour l’année 2024, plus de 2000 milliards de francs pour rembourser sa dette. Interpellé sur la dette du Sénégal samedi, par les députés, Mamadou Moustapha Ba a précisé que le service de la dette pour l’année 2024 est de 1826, 5 milliards de francs Cfa. «C’est le Fonds monétaire international (Fmi) qui a fait l’Analyse de viabilité de la dette (Avd) du Sénégal et qui conclut que le Sénégal présente un profil de risque de surendettement modéré compte tenu des indicateurs de viabilité de la dette et des indicateurs de liquidité de la dette pour lesquels les seuils sont respectés par le Sénégal. En Afrique, sur les 55 pays, 15 pays à risque de surendettement modéré dont le Sénégal.
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Ne disons pas que le service de la dette pour 2024 est de plus de 2000 milliards de francs Cfa. Je l’ai entendu plusieurs fois. Vraiment, le service de la dette pour 2024 est de 1826, 5 milliards de francs Cfa», assure le ministre des Finances et du budget.
Les parlementaires ont exprimé leur profonde inquiétude quant au niveau d’endettement du Sénégal. Ils ont, dès lors, plaidé la rationalisation de la dette publique.
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Les députés ont par ailleurs soulevé la hausse de la masse salariale du Sénégal. Cette explosion de la masse salariale s’explique par le recrutement massif de jeunes dans la Fonction publique et l’augmentation des salaires. «Les augmentations des salaires ont coûté quasiment 161 milliards 557 millions de francs Cfa en 2022. En 2011, c’étaient 41, 7 milliards que le Trésor sortait mensuellement pour payer les salaires. En 2021, 75 milliards, en 2022, nous sommes passés à 92 milliards 846 millions, et en 2023, ce sont 104 milliards 96 millions de francs Cfa que le Trésor sort pour payer les salaires», a expliqué Mamadou Moustapha Ba aux députés, qui ont passé au peigne fin le projet de Loi de finances initiale (Lfi) 2024, avant de l’adopter.
Estimée à 7003, 6 milliards de francs Cfa, la Lfi 2026 est bâtie sur une prévision de croissance de 9, 2% contre 4, 1% en 2023.
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