Burkina – Attaque terroriste d’Inata : Le Président Kaboré rejette les conclusions de l’enquête de l’Armée

Non satisfait du rapport d’enquête de l’Armée sur la tragédie d’Inata, où 57 gendarmes burkinabè avaient été assassinés, le Président Roch Marc Christian Kaboré a donné un délai de 10 jours à l’Inspection générale des Armées, pour la présentation d’un nouveau document permettant de situer les responsabilités et procéder à des sanctions exemplaires.
Au Burkina Faso, le chef de l’Etat est en colère. Le Président Roch Marc Christian Kaboré n’approuve pas, en effet, le rapport d’enquête réalisé par la grande muette et relatif au drame d’Inata. Il faudra encore plus d’éléments probants et convaincants, pour emporter l’adhésion du Chef suprême des gendarmes au sujet de cette tragédie qui s’était soldée par l’assassinat de 57 gendarmes. Ces derniers, souligne-t-on, «sont morts le ventre vide. Ils attendaient un ravitaillement depuis près de quinze jours».
Non satisfait de ce rapport qui lui avait été transmis par le ministre de la Défense, le 30 novembre dernier, le Président Kaboré a donné un délai de 10 jours, à partir du 3 décembre 2021, afin qu’un retour lui soit fait, annonce-t-on. Le Chef suprême des Armées du Faso s’est engagé pour que les responsabilités soient situées, à propos de ce drame d’Inata. Ainsi, il est attendu, après la production d’un nouveau rapport par l’Inspection générale des Armées, des sanctions exemplaires contre les auteurs du dysfonctionnement, ayant conduit au meurtre des 57 gendarmes burkinabè à Inata.
Pour rappel, le 14 novembre 2021, un détachement de la gendarmerie d’Inata a été victime d’une attaque terroriste. 57 gendarmes y ont péri, suscitant du coup des interrogations sur le ravitaillement des soldats et la relève, dans ce détachement.
Lors de son adresse à la Nation à propos de cette tragédie, le Président du Faso avait promis de faire preuve de fermeté, afin de mettre chacun devant ses responsabilités.
Le Burkina Faso est, ces derniers temps, en proie à une vague d’attaques terroristes sur son territoire. Lassées par l’absence de réaction des Forces de défense et de sécurité à la hauteur des agressions subies, la Société civile et les populations locales ont exprimé leur colère, allant même jusqu’à exiger le départ du locataire du Palais de Kosyame, Roch Marc Christian Kaboré, du pouvoir.
Par Mamadou T. DIATTA – mdiatta@lequotidien.sn