Alassane Bala Sakandé a été élu président de l’Assemblée nationale burkinabè ce vendredi 8 septembre. Il remplace Salif Diallo, décédé le 19 août dernier à Paris. C’était l’unique candidat à cette élection, l’opposition ayant décidé de laisser la majorité présidentielle choisir le candidat qui va achever le mandat de l’ex-président. Après son élection, Alassane Sakandé s’est engagé à marcher sur les traces de son prédécesseur.
A 48 ans, Alassane Bala Sakandé devient le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso. Après avoir fait ses armes dans les mouvements syndicaux à l’Université de Ouagadougou, ce cadre supérieur de banque s’engage en politique et obtient un de siège de conseiller municipal de la ville de Ouagadougou en 1995.
Lorsqu’en 2014 il décide de suivre la vague de démissions au sein du Cdp, il occupe le poste de secrétaire chargé des Structures géographiques du bureau exécutif national au sein du Mpp, le parti né du divorce avec Blaise Compaoré. Et en 2015, il est élu député à l’Assemblée nationale.
Il prend alors la tête du groupe parlementaire du parti au pouvoir, où il côtoie beaucoup l’ex-président Salif Diallo, reconnaît Alexandre Sankara, un député sankariste. «Il a une somme d’expériences qui pourront le servir. Il est très ouvert et très humain», estime-t-il.
Considéré comme un fidèle lieutenant du Président Roch Marc Christian Kaboré, Alassane Sakandé était l’unique candidat à cette élection. «Il s’agissait de laisser la majorité choisir un candidat qui pourra mener ce mandat à son terme après le décès de Salifou Diallo», estime Juliette Bonkoungou du Congrès pour la démocratie et le progrès. «Même en politique, il faut une certaine éthique», précise-t-elle.
«Nous voulons qu’il soit un président rassembleur», confie Alexandre Sankara. Marié et père de deux enfants, Alassane Sakandé a fait le serment de travailler dans le sillon tracé par son prédécesseur. «Esprit d’inclusion, et de cohésion, culture du résultat et quête permanente de l’intérêt général» sont les maîtres mots qui vont guider son mandat, a-t-il assuré.

Rfi