La situation sécuritaire au Burkina Faso est préoccupante. Ce qui pousse le gouvernement à prendre des mesures. C’est dans ce sens que les autorités ont décidé de prolongé de quatre jours leur décision de suspendre la connexion à internet. L’internet mobile est coupé dans le pays depuis le 20 novembre dernier. Et il est intervenu au moment où un convoi militaire français reste toujours bloqué dans le pays et un appel à manifester samedi, contre la présence française et la politique sécuritaire du gouvernement, a été lancé.
La ou les raisons de cette déconnexion ne sont pas encore connues par l’opinion. L’on fait remarquer que le communiqué du gouvernement burkinabè, à ce propos, est lapidaire. Puisque celui-ci souligne que sur la base de la loi relative «à la qualité et sécurité des réseaux […] et respect des obligations de Défense nationale, […] le gouvernement décide de prolonger la suspension de l’internet mobile».
Malgré tout, cette mesure des autorités de Ouaga n’emporte pas l’adhésion de l’opposition et de la Société civile. Ce qui n’a pas manqué de pousser le Balai citoyen à qualifier, sur sa page Facebook, l’Etat du Burkina Faso de «prédateur des libertés individuelles et collectives».
Appréciant le blocage du passage du convoi militaire français, le porte-parole de l’état-major français, le Colonel Pascal Ianni, a déploré «un effet de loupe qui exacerbe le sentiment anti-français».
Avec Rfi