Au moins six policiers burkinabè ont été tués vendredi soir à Sollé dans le Nord du Burkina Faso, près de la frontière malienne, et un autre policier a été tué dans l’Est du pays samedi, dans les deux cas par l’explosion d’engins artisanaux (IED), a-t-on appris de sources sécuritaires. Jeudi, six soldats avaient déjà perdu la vie dans des conditions similaires.

«Un convoi de la police est tombé dans une embuscade à Sollé. Le véhicule de tête a sauté sur une mine, faisant six morts» vendredi, a déclaré samedi à l’Afp une source sécuritaire. «Le reste du convoi a essuyé des tirs d’individus armés, qui ont également occasionné des blessés», a poursuivi cette source.
Une seconde source sécuritaire a confirmé l’attaque, évoquant également un bilan d’«au moins six morts». Une «opération de ratissage est en cours dans la zone, avec des renforts venus d’autres localités», a-t-elle ajouté.
Fin août, un groupe armé avait tenté d’attaquer le commissariat de police de district de Sollé, peu après l’attaque d’une équipe de ce commissariat qui avait fait un mort.
Samedi soir, un militaire burkinabè a été tué et un autre blessé, victimes eux aussi d’un IED à Pama, localité située à une centaine de kilomètres de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est, selon une source sécuritaire.
Selon des habitants de cette localité, des frappes aériennes sont en cours dans la zone de la forêt de Pama, réputée être un refuge pour les jihadistes et les bandits qui écument la région.
Jeudi, six soldats burkinabè avaient été tués par l’explosion d’un engin artisanal entre Gayéri et Foutouri, dans l’Est du Burkina Faso, au lendemain d’une attaque contre un détachement de la gendarmerie qui a fait un mort.
Les explosions meurtrières d’engins improvisés se sont multipliées et ont coûté la vie depuis août à 36 personnes, selon un décompte de l’Afp.
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