Les autorités marocaines affichent la satisfaction. Hier, 38 pays africains ont manifesté, à travers une déclaration dite de Marrakech articulée autour de plusieurs points, décidé de saluer l’adoption «à l’unanimité, de la décision Assem­bly/AU/Dec.693 (XXXI), sur le rapport du président de la Commission de l’Ua sur la question du Sahara, qui réaffirme l’exclusivité des Nations unies en tant que cadre de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara».
Les délégations ayant pris part à la Conférence ministérielle africaine sur l’appui de l’Ua au processus politique des Nations unies sur le Sahara sont convenues d’œuvrer à la mise en œuvre de «la vision sage et concertée de nos chefs d’Etat et de gouvernement, consacrée lors de la 31ème session Ordinaire de la Conférence de l’Union, tenue les 1 et 2 juillet 2018 à Nouakchott (Mauri­tanie), au sujet du différend régional sur le Sahara».
Saluant vivement «l’initiative constructive du Royaume du Maroc de convoquer cette Conférence, qui démontre son adhésion à la mise en œuvre de la décision 693», les participants prônent la préservation de «l’esprit et (de) la lettre de la décision 693, fruit de consultations approfondies du président de la Commission et objet d’un consensus salutaire de nos chefs d’Etat et de gouvernement, tenant compte de son rôle fondateur dans le retour à la sérénité dans les travaux de l’Union africaine».
«La mise en place, par la décision 693, de la Troïka de l’Ua, composée des Présidents sortant, en exercice et entrant de notre Union, ainsi que le Président de la Commission de l’Ua, pour apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations unies» reste aussi une décision dont se réjouissent les 38 délégations ministérielles qui ont pris part aux travaux. Aussi, réaffirment-elles leur rassemblement «autour d’une mise en œuvre constructive et efficace du mandat de la Troïka de l’Ua» consistant «à protéger, appuyer et préserver l’intégrité du processus politique en cours dans le cadre exclusif des Nations unies, sous la supervision du Conseil de Sécurité et sous les auspices du Secrétaire général, en vue de parvenir à ‘’une solution politique, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara qui repose sur le compromis’’ »
Les 38 pays participants de la Conférence de Marrakech estiment que «toute initiative visant à porter atteinte à la teneur de la décision 635 risque de nuire à la crédibilité des processus du partenariat, et à leur contribution à la réalisation des objectifs de développement de notre continent».