On est loin du décor d’il y a trois mois environ, quand des habitats de quelques endroits de Kaolack, sous les eaux infestées d’ordures, attendaient désespérément la fin de l’hivernage. Depuis le mois de décembre 2021, hommes et femmes de l’Unité de coordination et de gestion des déchets (Ucg), balais, brouettes et pelles en mains, investissent les rues jusqu’aux quartiers les plus mal lotis pendant l’hivernage.Par Laïty NDIAYE –
A Kaolack, l’objectif zéro déchet décrété en 2019 par l’Etat avec ses partenaires, est en marche. Depuis, le changement visible est à mettre sur le compte de l’Ucg, qui s’est donné pour mission de combattre l’insalubrité aussi dans cette région faisant partie des plus demandeuses, mais également des trois Centres intégrés de valorisation des déchets (Civd), destinés au traitement et à la valorisation des déchets.
«Dans les capitales régionales, notre travail consiste à la collecte porte à porte, au balayage, l’enlèvement et le déplacement réguliers des bacs de rue, le déplacement des ordures vers les points de regroupement normalisés (Prn), installés dans les quartiers de la commune», explique un superviseur des activités.
Seulement depuis le mois de décembre, les personnels de l’Ucg ne se limitent plus au centre-ville et aux marchés. A Sara Nimzatt et Diamaguène, les camions bennes à ordures ménagers viennent désormais ramasser, chaque matin, les ordures au grand bonheur des habitants. «Ceci est une bonne politique, le visage de notre quartier est complètement changé. Il faudrait que nous les aidions à notre tour dans leur tâche quotidienne», témoigne un habitant, satisfait que l’Ucg pénètre désormais dans les quartiers les plus enclavés et éloignés du centre-ville.
Au marché Kibel de Sara Ndiougary, au moment où les camions chargés s’éloignent, les enfants jouent à faire écho avec les sons de leurs sirènes. La scène est belle, mais l’on peut aussi s’interroger sur le devenir de ces quartiers reculés, quand reviendra la saison des pluies.
Correspondant