Sensibiliser davantage les acteurs du marché pour une meilleure compréhension et une appropriation du cadre réglementaire relatif à la promotion et à la gestion des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (Opcvm) et des Fonds d’investissements alternatifs (Fia). Telle est l’ambition de l’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (Amf-Umoa), qui est en train de dérouler une série d’activités pour familiariser les acteurs au cadre réglementaire entré en vigueur depuis 2022.  En effet, l’Amf-Umoa a adopté, le 16 décembre 2021, l’instruction 66 relative aux Organismes de placement collectif (Opc) et de leurs sociétés de gestion. Puis en janvier 2022, 16 circulaires d’application, consacrant par le fait une nouvelle architecture pour un marché financier régional plus inclusif, transparent et performant. Des ateliers de vulgarisation du cadre réglementaire ont eu lieu en ce sens en juillet à Lomé, au Togo, et à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en septembre. Mercredi, c’était au tour de Dakar d’abriter le sien, dans un hôtel de la capitale, ayant enregistré la présence de parties prenantes en provenance, outre le Sénégal, du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée-Bissau. Représentants de banques et compagnies d’assurance, d’institution de prévoyance sociale et caisses de retraite, de caisses de dépôts, d’investissements et de consignations, de fonds d’investissement et fonds souverains, directeurs généraux, des acteurs agréés et autres ont pris part à l’atelier en format hybride.

«Plus de trois années après l’entrée en vigueur de cette réglementation, seuls quatre Organismes de placement collectif à risques (Opcr) ont été agréés par l’Amf-Umoa. Ce chiffre traduit un intérêt encore limité, en décalage avec les avantages et le potentiel qu’ils représentent pour le développement de notre marché et le financement des économies de l’Union», a mis en exergue le directeur des acteurs à l’Amf-Umoa, Dramane Diarra, pour motiver la tenue de cette série d’ateliers. «Le présent atelier vise à mettre en lumière les opportunités offertes par le nouveau cadre réglementaire applicable à la gestion collective, notamment en matière de diversification des instruments financiers», a dit, dans son allocution d’ouverture, M. Diarra. Il a cité la réorganisation de la catégorisation des Opcvm, le renforcement du cadre applicable aux Fia et l’encadrement des critères d’investissement et de liquidité par type d’Opc au nombre des innovations apportées. «Au-delà de votre rôle d’investisseurs potentiels, ce cadre vous ouvre également la voie pour agir en tant que promoteurs actifs de ces instruments», a noté le directeur des acteurs à l’Amf-Umoa, assurant qu’une appropriation effective par l’ensemble des parties prenantes va positivement impacter l’essor d’une industrie de la gestion collective capable de soutenir durablement le financement des économies de l’Union.
Par Alioune Badara NDIAYE – Correspondant  abndiaye@lequotidien.sn