Actuel président de la Confédération africaine de football (Caf), Patrice Motsepe devrait rester à la tête de l’organisation si l’on en juge par les échos provenant des coulisses de l’Ag ordinaire d’Addis-Abeba.
Réunies ce week-end et lundi en vue des prochaines élections à la Caf prévues en mars 2025, toutes les instances régionales ont approuvé à l’unanimité la candidature de Patrice Motsepe pour un second mandat.
Le magnat des affaires sud-africain a également été soutenu par d’autres régions, notamment la Cecafa, l’Ufoa A et B, la Cosafa et l’Uniffac. L’Unaf, l’instance nord-africaine, est la seule à avoir voté contre son retour.
Il est vrai que les premières impressions provenant d’Addis-Abeba, lieu, ce mardi, de la 46ème Assemblée générale ordinaire (Ago) de la Caf, indiquent que Motsepe est déjà sur du velours pour sa réélection en mars prochain.
Les va-t-en-guerre qui ont déclenché les premières escarmouches dans leur quête perdue d’avance pour annoncer que la Fédération algérienne de football allait faire rallier à sa «cause» des associations-membres contre l’actuel establishment de la Caf devraient ranger leurs tambours !
D’ailleurs, les unions zonales seraient, nous dit-on, sur le point de faire une motion de soutien pour la reconduction du businessman sud-africain à la tête de l’instance continentale.
Si pour Motsepe, les choses sont de plus en plus claires, même si dernier n’a rien laissé filtrer officiellement, ce n’est pas le cas pour le président de la Fédé algérienne (Faf), Walid Sadi, qui devra réviser ses cartes, au moment où ses partisans et porte-voix médiatiques ont annoncé que la route est grande ouverte pour une place au Comité exécutif (Comex) de la Caf en passant comme candidat unique de l’Unaf.
En effet, en attendant le feu vert du ministère de la Jeunesse et des sports et du Comité olympique algérien (Coa), si la double proposition de la suppression de la limite d’âge, pour les candidats et la suppression des unions zonales et linguistiques pour les candidats au Conseil de la Fifa, est votée, rien ne garantit qu’il y aura une seule candidature pour l’Unaf.
La Fédération tunisienne de football dont l’ex-président Wadi Jary est en détention depuis plus d’une année pour une affaire extra-sportive et dont le mandat au Comex prend fin en mars 2025, est prête à désigner un représentant pour garder la main.
Et la Tunisie n’est pas seule, puisque l’Egypte est également en pole position. Le président de la Fédé mauritanienne, Ahmed Yahya, a de fortes chances de rejoindre le Comex de la Fifa, tout en conservant son fauteuil au Comex de la Caf au même titre que le Marocain Fouzi Lekjaa qui siège au niveau des deux organes.
Cette hypothèse amènerait l’Egyptien non-structuré Hani Abo Rida à se rabattre sur le Comex de la Caf, pour préserver la représentativité de son pays.
D’où la difficulté de Sadi d’accéder à l’organe suprême de la Caf, sachant, par ailleurs, que son mandat à la tête de la Faf expire le 31 décembre 2024 et que ses chances d’être réélu ne sont pas aussi évidentes.
Tout devrait donc se décider ce mardi (hier) avec le déroulement des travaux de l’Ago qui verront la présence de Gianni Infantino, le patron de la Fifa, sans oublier le travail de lobbying qui bat son plein dans les différents salons et lounges de l’Ethiopian Skylight Hôtel d’Addis-Abeba.
Ag de la Caf : Les décisions fortes d’Addis-Abeba
Lors de sa réunion ce mardi 22 octobre à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, le Conseil de la 46e Assemblée générale de la Confédération africaine de football (Caf), présidé par le Sud-Africain Patrice Motsepe, a pris plusieurs décisions importantes.
La fixation des élections au 12 mars 2025, qui se tiendront au Caire. L’approbation du budget et la validation des comptes financiers à la suite d’une enquête sur les exercices précédents. La suppression de la limite d’âge de 70 ans pour les candidatures à la présidence, au Comité exécutif, ainsi que pour les représentants de la Caf à la Fifa. L’examen des circonstances du match Libye-Nigeria, dans le cadre des qualifications pour la Can 2025, prévu demain, mercredi. L’abolition des restrictions linguistiques pour la candidature des représentants de la Caf à la Fifa.
La Caf a aussi publié le rapport financier audité 2022-2023 et le budget 2024-2025 lors de cette 46e Ago. L’instance a réalisé un redressement financier significatif au cours de l’exercice 2022-2023, avec une réduction remarquable des pertes de 28, 9 millions de dollars Us à 9, 2 millions de dollars Us.
Un an auparavant, le déficit de la Caf s’élevait à 45 millions de dollars. Cette évolution positive continue est principalement attribuée aux réformes stratégiques mises en œuvre par la direction de la Caf en 2021.