A moins de deux mois de la Can 2023 (du 13 janvier au 11 février 2024) en Côte d’Ivoire, l’inquiétude plane chez les supporters africains quant à la retransmission des matchs. De Dakar à Alger, en passant par Yaoundé ou Douala, les interrogations semblent les mêmes. Aucune information n’a pour le moment filtré quant au détenteur des droits de retransmission de la plus prestigieuse compétition africaine ; ce rendez-vous tant attendu par les fans du ballon rond.

Pour l’instant, «l’Afrique du foot» fait face à un écran noir. Certains pays risquent de ne pas suivre la retransmission en direct des matchs.

Selon le site Footafrique, qui prend exemple sur l’Algérie, «les responsables de la Télévision algérienne ont lancé des négociations visant à obtenir les droits de diffusion de certains matchs de la prochaine édition de la Coupe d’Afri­que des nations, qui se tiendra en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024». Avant de poursuivre : «Pour le moment, le montant de la transaction relative à la diffusion de la Can 2023 demeure inconnu. Ce­pendant, il faut savoir que l’établissement étatique devra débourser une somme considérable pour s’assurer les droits de retransmission de quelques-uns des matchs de cette édition de la Can.» A l’en croire, «la Télévision algérienne sera le seul diffuseur de la compétition dans le pays, puisque le groupe médiatique qatari beIN Sports, diffuseur majeur de la compétition, n’a plus les droits de retransmission de la compétition suite à la décision de la Caf de rompre le contrat de diffusion».
Une démarche qui intervient après l’annulation par la Caf du contrat avec BeIN Sports pour la diffusion de la Can dans 40 pays, notamment au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en France, aux Etats-Unis et dans certains pays d’Asie. Et cela, en raison d’un défaut de paiement de la part du diffuseur, alors que les deux parties avaient signé un accord en 2017, valable jusqu’en 2028, pour la retransmission de la compétition ainsi que de ses qualifications.

Le mutisme de la Caf
Une démarche que beaucoup de pays africains doivent en ce moment adopter par crainte de ne pas disposer des droits de retransmission des matchs de la Can 2023. Des négociations souterraines qui risquent de ne pas faire l’affaire de tout le monde.

Mais le plus troublant dans cette affaire, c’est le mutisme des responsables de la Caf, à seulement deux mois du début de la compétition.

En attendant leur réaction, seuls certains privilégiés pourront suivre les matchs à la télévision. Sur le site Dakaractu, le Directeur général de Canal+ Sénégal, Cheikh Ahmadou Bamba Sarr, avait indiqué que «la Can sera sur Canal et il y aura tout un dispositif que Canal va mettre en place pour assurer la couverture de la Can». C’était lors d’un point de presse tenu le 7 septembre dernier dans le cadre de la rentrée des programmes de ladite chaîne. Seul bémol, tout le monde n’est pas abonné à la chaîne privée.

En attendant, les pays con­cernés devront garder leur mal en patience, dans l’espoir de pouvoir vivre pleinement devant leur petit écran, cette compétition tant attendue sur le continent.
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