Vent debout contre un article publié par Rfi et intitulé : «Coupe du monde 2022 : quand foot et mysticisme se côtoient au Cameroun», le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o, a adressé un droit de réponse à la radio française.

Jeudi, nos confrères de Rfi ont publié un article intitulé : «Coupe du monde 2022 : quand foot et mysticisme se côtoient au Cameroun.» Dans celui-ci, il est notamment écrit que «la plupart des footballeurs camerounais se ruent vers les villages éloignés, au fin fond de la forêt équatoriale, à la recherche et à la rencontre de tradipraticiens» et «qu’au sein des Lions Indomptables, on ne badine pas avec la sorcellerie, même lorsqu’elle requiert certaines pratiques qui pourraient choquer le grand public. Selon une certaine coutume, pour réaliser un beau parcours lors d’une compétition internationale, il faut s’entourer des meilleurs marabouts, tradipraticiens et guérisseurs privés».

Ces mots ont heurté Samuel Eto’o. Dans une lettre adressée ce samedi au média français, le président de la Fédération camerounaise de football (Fé­cafoot) a demandé à exercer un droit de réponse ! La légende invoque «l’article 13 de la loi française de 1881 sur la liberté de la presse qui donne le droit à toutes personnes physiques ou morales visées par un article de presse de rédiger une réponse afin que cette dernière soit diffusée par l’organe ayant émis l’article litigieux».

«Une insulte à toutes ces générations de joueurs qui ont gagné des compétitions»
L’ancien buteur du Fc Barcelone dénonce des «propos diffamatoires et des allégations douteuses maquillées au vernis de la crédibilité» en pointant du doigt le «florilège de citations anonymes et d’adjectifs indéfinis», qui «ne trompe que les lecteurs de mauvaise foi». Concernant le recours à des marabouts en sélection, Eto’o estime que «ces propos sont non seulement mensongers, mais représentent aussi une insulte à toutes ces générations de joueurs qui ont gagné des compétitions grâce à leurs efforts en club et au sein des sélections. L’Equipe du Ca­meroun est un espace où la liberté de conscience et de culte est garantie. Libre à chacun de pratiquer la religion ou la spiritualité de son choix. A condition que cette liberté respecte celle des autres joueurs et encadreurs, tout en préservant le cadre de vie de toute influence contraire au principe de laïcité de l’Etat reconnu par la Constitution du Cameroun. Il est du reste totalement ridicule de prétendre qu’on sacrifierait des animaux dans des stades en plein 21ème siècle. L’écrire quand on ne l’a pas vu relève de la fiction».

«Je démens formellement le contenu de cet article et mets au défi les journalistes de votre rédaction de prouver leurs allégations», conclut un Eto’o remonté. A moins de 50 jours de la Coupe du monde 2022, le Camerounais est déterminé à ne rien laisser passer…

Encore deux matchs amicaux avant le Mondial !
Sur le terrain, la Fédé poursuit sa préparation pour le Mondial 2022. Au terme d’une campagne de matchs amicaux bien décevante en septembre (défaites 2-0 contre l’Ouzbékistan puis 1-0 face à la Corée du Sud), le Cameroun aura droit à deux derniers galops d’essai avant la Coupe du monde 2022. Ce samedi, la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a en effet annoncé que les Lions Indomp­tables affronteront la Jamaïque le 9 novembre à 15h 30, puis le Panama le 18 novembre à 14h. Les lieux où se dérouleront ces deux rencontres n’ont pas été communiqués.

On peut imaginer que le match du 9 novembre aura lieu au Cameroun, et avec un onze très local et très remanié puis­que la plupart des joueurs seront encore tenus par leurs engagements en club à cette date. Le match du 18 aura en revanche certainement lieu dans le Golfe et avec l’équipe habituelle.

Rappelons que les Came­rounais débuteront le Mondial le 24 novembre contre la Suisse, avant d’enchaîner par la Serbie (28 novembre) puis le Brésil (2 décembre). Le Pa­nama et la Jamaïque ont échoué à se qualifier pour le Mondial en terminant respectivement 5e et 6e des qualifications en zone Concacaf, derrière le Costa Rica, 4e, et qualifié à l’issue d’un barrage intercontinental.
Afrik-Foot