Dans un entretien accordé à Foot Mercato, le gardien de Nîmes Olympique, Fabrice Ondoa, a livré son ressenti par rapport à l’arrivée tardive de son cousin, André Onana, à la Can 2023, à quelques encablures de l’entrée en lice des Lions Indomptables contre la Guinée (1-1). Deux mois après la fin de la compétition, le joueur dénonce implicitement un traitement de faveur. Celui-ci demande à ce titre des explications, vraisemblablement à ses dirigeants.«Il faut que le groupe sache»
«Il faut se poser les bonnes questions. Qui lui a donné la permission ? Qui a permis à un joueur d’arriver au petit matin avant une compétition pour jouer ? Avec beaucoup de recul, je me le demande. Mais pendant la compétition, on était obligés d’être concentrés sur notre tournoi. Mais maintenant, on n’a pas encore eu le temps de décortiquer des sujets de ce genre. Il faut que le groupe sache vraiment ce qui s’est passé avec André Onana. Un joueur n’arrive pas à ce moment-là s’il n’a pas eu la permission d’un tel ou tel», a-t-il réagi.
«Ce sont des choses à éradiquer pour la suite, car c’est totalement impensable, et ce sont des choses à résoudre sur le long terme, a tranché le portier de 28 ans. On va en discuter. Il faudra crever l’abcès car comme vous, nous ne savons toujours pas les tenants et aboutissants de cette histoire.» Et par «la suite», Ondoa entend avant les matchs face au Cap-Vert et l’Angola en juin, de peur de compromettre la qualification pour la Coupe du monde 2026. «Si personne n’a demandé des explications au début de la Can ? Sur le moment, non, car on est focus. Mais maintenant, nous devons résoudre ce problème. Car nous avons de grandes échéances qui approchent à grands pas, notamment les qualifications à la Coupe du monde au mois de juin. Nous avons besoin d’éviter les scandales extra-sportifs», a-t-il martelé.
Ondoa va discuter avec Onana
Ondoa, qui s’est vu reléguer sur le banc au profit de Onana contre le Sénégal (3-1), avant de récupérer sa place dans les cages à partir du troisième match de groupe (2-3 devant la Gambie) jusqu’à l’élimination en huitième de finale (défaite 2-0 face au Nigeria), a dit maintenir de bons rapports avec son cousin. «Rien n’a changé avec André. Notre relation est toujours aussi bonne. Comme on dit, 27 joueurs viennent à la Can, et il faut que tous soient prêts à jouer si besoin est. Ça part du plus jeune, Nathan Douala, à Aboubakar Vincent», a-t-il avoué, réclamant toutefois une discussion au moment opportun avec le dernier rempart de Manchester United.
«Non, on n’a pas vraiment eu le temps d’en discuter, on était en pleine compétition. Et ça reste un joueur de la sélection. Vous savez, quand il s’agit de la Nation, même en ce qui me concerne, comme à la Can 2021, je ne fais pas entorse aux règles. Alors que tu sois mon cousin, mon meilleur ami ou qui que ce soit, s’il y a des choses qui ne vont pas avec l’équipe, ça ne passe pas. La Nation est au-dessus de tout et de tous. Encore une fois, on en discutera en temps voulu car chacun va vaquer à ses occupations à son retour en club. Il faut essayer de regrouper tous les éléments pour avoir cette discussion et voir quelles décisions seront prises. (…) Le plus important, c’est la Nation.» Une chose est sûre, l’affaire Onana n’a pas fini de faire jaser dans le microcosme footballistique camerounais.
Afrik-foot