Le classement mondial des universités et instituts  QS 2023  a dévoilé la nouvelle hiérarchie des établissements d’enseignement supérieur dans le monde. QS Quacquarelli Symonds, cabinetlondonien international, s’est forgé une réputation dans la notation des performances des systèmes de formation supérieure dans le monde, avec un focus sur l’employabilité des étudiants dans un monde exigeant et hyper compétitif. C’est la treizième édition de cette analyse comparative indépendante sur les performances de plus de 15 000 programmes universitaires à travers le monde. Cette année, le  QS World University Rankings analyse et  compare près de 1500  institutions du monde entier à travers 54 disciplines autour des cinq grands domaines d’enseignement (Arts et sciences humaines, Ingénierie et technologie, Sciences de la vie et médecine, Sciences naturelles et Sciences sociales et gestion), auxquels s’ajoutent trois nouvelles matières à partir de cette année 2023 : la Science des données, l’Histoire de l’art et le Marketing. Dans le classement QS 2023, les universités sont comparées à l’aide de ces paramètres conçus pour mesurer l’impact de leurs travaux scientifiques et leur réputation académique et de leur potentiel de veille et transformation économique, sociale et culturelle, etc.
Les pays européens dont la France, ont fini de faire des palmarès QS World un benchmark et un état des lieux dans leur stratégie d’adaptation de leur système d’enseignement supérieur face à leurs concurrents nord-américains et de plus en plus la Chine, le Japon et même la Corée.

Ainsi, sur les  200 meilleures universités au monde de ce classement pour cette année 2023 : l’Institut polytechnique de Paris, qui héberge Polytechnique, est au 48e (49e dans le QS 2022), Sorbonne Université 60e (72e dans le QS 2022), l’Université Paris-Saclay 69e (86e dans le QS 2022), l’Ens Lyon 111e (130e dans le QS 2022) et l’Ecole des Ponts Paris Tech 174e (245e dans le QS 2022). Les progressions les plus importantes concernent l’Ecole des Ponts et Chaussées (+71 places), l’Ens Lyon (+19 places), PSL (+18 places), l’Université Paris Saclay (+17 places), Université Paris Cité (+14 places) et Sorbonne Université (+12 places).

La France se trouve ainsi en 7e position mondiale dans le Top 50 du classement (comme dans le QS 2022), derrière les EÉtats-Unis, la Grande Bretagne, la Chine, l’Australie, le Canada, Hong Kong, et ex-æquo avec le Japon, la Corée du Sud, la Suisse et Singapour.

L’Afrique, pourtant le continent de l’avenir,  reste la moins représentée avec juste 32 places contre 31 lors de l’édition précédente. L’Université du Cap garde la première place du classement. Elle est suivie de sa compatriote de Johannesburg. Aucune université d’Afrique subsaharienne francophone n’est présente dans ce classement, même l’université Cheikh Anta Diop, avec sa Faculté de médecine qui est une école d’excellence dans son domaine, dans le giron francophone.   L’Egypte garde une excellence avec 14 universités, suivie de l’Afrique du Sud qui compte 9 universités classées. Marginalement, c’est la Tunisie, avec trois universités, et une seule pour le Maroc, qui sauvent le continent. Le Ghana, le Kenya, l’Ouganda  comptent chacun une université dans le classement QS World 2023.

Les universités du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) continuent ainsi leur isolement dans un monde de l’évaluation et de la performance au grand dam de la jeunesse africaine dont les diplômes obtenus dans nos établissements risquent de pâtir de la réputation de nos universités.
Le Cames a besoin d’un re-engineering et d’un repositionnement plus que urgents.
Moustapha DIAKHATE
Ex Cons. Spécial Pm
 Cons. Et Expert Infrastructure