Les acteurs de la filière anacarde peuvent pousser un ouf de soulagement. Leurs appréhensions pour le financement de la campagne 2020/2021 ont été levées grâce à la Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (Der/fj) avec qui ils ont signé une convention de financement mardi. «C’était l’inquiétude totale au niveau de la Casamance pour voir comment commercialiser cette année vu que beaucoup de nos partenaires internationaux, indiens et vietnamiens, n’étaient pas sur place», a posé mardi   Boubacar Konta, président des commerçants exportateurs du Sénégal, expliquant le fait par le Covid-19 qui affecte le monde. Et, face au repli des partenaires internationaux qui assuraient le financement, le secteur voit l’arrivée de la Der/fj en rescousse avec une enveloppe de plus de 6 milliards de francs Cfa.  «Nous sommes là avec les 3 présidents des trois  régions productrices d’anacarde à savoir Ziguinchor, Sédhiou et Kolda pour une signature de convention de financement sur 6,7 milliards de francs Cfa pour accompagner la filière anacarde dans la région naturelle de Casamance plus Fatick», a annoncé Pape Amadou Sarr, Délégué général. «Nous tendons vers 10 milliards de francs dans les jours à venir. Nous pouvons dire que la campagne agricole sur l’anacarde est assurée sur la partie exportation mais aussi transformation», a-t-il poursuivi. Un appui de la Der qui augure, selon la ministre Aminata Assomme Diatta, d’une très bonne campagne 2020 pour la filière anacarde. Elle a d’ailleurs souligné la nécessité de tenir compte de l’aspect transformation cette année pour de meilleurs résultats. «Avec les difficultés liées au contexte du Covid-19, nous pensons que ce doit être une occasion pour booster la transformation de l’anacarde et créer plus de valeur ajoutée», a théorisé le ministre du Commerce et des Pme. Outre cette mesure à l’endroit des acteurs de la filière anacarde «hors portefeuille Der», l’institution que dirige Papa Amadou Sarr a procédé à une batterie de mesures dont le prêt Covid Der pour un montant de 1,5 milliard de francs Cfa à un taux de 0%. Ce financement supplémentaire est destiné, selon le document de presse, à «la prise en charge des besoins en fonds de roulement» des entreprises et entrepreneurs. «Le report des échéances des crédits octroyés pour 3 mois renouvelables», en est aussi une autre mesure dans ce souci d’alléger les impacts du Covid-19 sur les bénéficiaires.
Le secteur horticole n’est pas aussi en reste avec une enveloppe d’1 milliard de francs Cfa pour les acteurs des Niayes  et de la vallée du fleuve Sénégal. Cela afin de facilité l’écoulement de la production d’oignon et de pomme de terre  pour environ 20 tonnes qui risquent de pourrir si rien n’est fait.