Sa campagne était très attendue, mais la tête de liste nationale de la coalition gagnante Wattu Senegaal ne va pas dans le sens attendu : mener une campagne électorale axée uniquement et exclusivement sur les Législatives. Autrement dit qui traite essentiellement de la députation : du rôle et des missions du député. L’opinion a plutôt eu droit en presque deux semaines de campagne à un Abdoulaye Wade quasiment muet. Il faut remonter à son passage à Touba, la semaine dernière, pour retrouver ses rares moments de prise de parole. Ici, on ne retiendra, pour l’essentiel, que les diatribes contre l’actuel pouvoir et le vœu formulé devant des marabouts Mbacké-Mbacké par Abdoulaye Wade de ne plus avoir, par la grâce de Dieu, à prononcer le nom de Macky Sall.
Par la suite, sa campagne dans la capitale du mouridisme s’est poursuivie par des visites de courtoisie auprès de dignitaires mourides et des audiences avec les responsables locaux de sa formation politique, le Pds. La grande démonstration de force attendue à Mbacké n’a pas finalement eu lieu, du fait de la disparition d’un guide de la communauté «baye-fall», Serigne Abdoulaye Fall Ndar.
De retour dans la capitale, Abdoulaye Wade s’est rendu en banlieue dakaroise. Dans le département de Guédiawaye plus précisément, il a eu droit aux bains de foule qu’il adore. Mais ne fera pas de déclaration. Le seul speech, prononcé ici en son nom, sera l’œuvre du leader de Bokk gis-gis, Pape Diop, devant un marabout Mbacké-Mbacké.
L’étape du Nord du pays n’a pas été une occasion d’entendre la voix de la tête de liste nationale de Wattu Senegaal. Le rituel sera le même : bains de foule dans sa ville natale de Kébémer, à Saint-Louis, Dagana et les autres localités visitées.
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