LES INFRASTRUCTURES

De ce point de vue, les deux Nations ont des atouts à faire valoir. Les 10 stades utilisés lors de la Coupe du monde 2010 – l’Afrique du Sud est la seule Nation africaine à avoir organisé un Mondial – de Polokwane dans le nord-est à Cape Town dans le sud-ouest sont disponibles. A titre indicatif, seuls six sont requis pour accueillir la première Can de l’histoire à 24 équipes. En dehors des stades, les infrastructures (hôtelières, routières,…) dont dispose l’Afrique du Sud sont excellentes. Il s’agit aussi d’un atout majeur de l’Egypte : le président de la Fédération égyptienne, Hany Abou Rida, a annoncé que les stades du Caire, d’Alexandrie, d’Ismaïlia et Suez seraient utilisés. En outre, le pays dispose de deux aéroports internationaux au Caire et à Borg el-Arab, près d’Alexandrie, pour accueillir les joueurs africains. Et le réseau routier permet par exemple de parcourir la distance entre Alexandrie et le Caire en moins de trois heures.
Les supporters sud-africains sont réputés inconstants et le nombre de spectateurs est généralement faible pour les matchs locaux. Une inconnue difficile à anticiper. La situation pourrait encore être durcie par un taux de chômage massif, au-dessus de 25%. Ce qui signifie que de nombreux Sud-Africains ne pourront tout simplement pas s’offrir de billets. Si les anciens champions d’Afrique réussissent à figurer dans le dernier carré de la compétition, cela pourrait favoriser un engouement et un intérêt accru dans le pays-hôte.
Côté égyptien, la violence sporadique dans les stades, qui concerne généralement les matchs locaux, reste un point d’interrogation majeur. En février 2012, au moins 74 personnes, pour la plupart des supporters d’Al-Ahly, étaient mortes dans des heurts au stade de Port-Saïd (nord) après une rencontre entre le club cairote et l’équipe locale d’Al-Masry. Ces violences avaient conduit à l’interdiction aux supporters d’assister aux matchs. La mesure a été par la suite assouplie, puis d’autres violences ont eu lieu. Mais la fédération égyptienne a décidé en 2018 de permettre leur retour progressif.

CLIMAT SECURITAIRE
La criminalité est un fléau plus que jamais en expansion en Afrique du Sud, où les meurtres font plus de 50 victimes quotidiennes en moyenne. L’éven­tuelle organisation de la Can pour la première fois depuis la révolte de 2011, qui avait provoqué la chute du régime de Hosni Moubarak, représente un défi pour les forces de sécurité égyptiennes. Depuis l’arrivée au pouvoir en 2014 de Abdel Fattah al-Sissi, celles-ci maintiennent une féroce répression contre toute forme d’opposition ou de désordre.

CONDITIONS METEOROLOGIQUES
Lors de la Can 2019, prévue du 15 juin au 13 juillet, ce sera l’hiver en Afrique du Sud. Les températures en soirée seront glaciales. Les nombreux footballeurs africains évoluant en Europe s’en accommoderont. Les spectateurs, un peu moins.
Ce sera exactement l’inverse en Egypte : la Can doit se dérouler à une période où il fait très chaud, notamment au Caire avec des températures pouvant aller au-delà des 35 degrés. Un problème pour les joueurs… Décision le 9 janvier 2019 à Dakar.
Africanews