Une rumeur sur la fermeture des comptes de la société Prime Potomac, chargée de la construction d’infrastructures sportives dans le Nord du pays, fait craindre un gel des travaux et un retard dans la préparation.

Certains chantiers de la Can 2019 dans la ville de Garoua seraient-ils en danger ? C’est en tout cas ce que laisse croire une information abondamment diffusée dans les réseaux sociaux. Le président du Tribunal de première instance de Yaoundé aurait autorisé la société Vinkengiseh and Yayir Company (VayCo) à fermer les comptes de la société Prime Potomac, en charge de la construction de terrains d’entraînement et d’hôtels à Garoua, ville du Nord du pays, retenue pour accueillir la Can. Ce, pour s’assurer du paiement de sa dette qui s’élèverait, suivant cette information, à 194 500 000 francs Cfa. Une nouvelle qui a jeté un coup de froid sur l’exécution des chantiers cités plus haut. «Nos comptes n’ont pas été fermés, et ils restent régulièrement ouverts et opérationnels à nos banques habituelles. Prime Potomac tient également à rassurer le Peuple camerounais et la Communauté internationale que ces tentatives malheureuses n’affectent en rien l’évolution des travaux sur nos différents chantiers, notamment ceux de la Can2019 à Garoua», a indiqué Ben Modo, Pdg de l’entreprise, dans un communiqué publié ce 27 mars 2018. Et celui-ci d’ajouter que «Prime Potomac renouvelle sa détermination et son engagement à livrer les stades d’entraînement de Garoua en mai 2018 (soit 5 mois avant les délais contractuels) et les hôtels en septembre 2018, soit 2 mois avant les délais contractuels».
L’entreprise s’est en fait retrouvée prise dans un différend commercial et judiciaire avec des partenaires, dans une affaire de location d’engins pour les chantiers de construction. Prime Potomac a loué une vingtaine d’engins lourds proposés par la société Vinken­giseh, avant de les racheter quelques mois plus tard aux vrais propriétaires, la société Vinken­giseh n’étant qu’un intermédiaire dans cette transaction. L’achat des engins s’est fait avec l’accord de la société Vinkeginseh et les propriétaires ont été entièrement réglés au moment de l’achat. Mais, il restait encore à payer le reliquat de la location qui s’élevait à 312 millions francs Cfa. Une somme de 156 millions francs Cfa a été avancée à la société Vinkengiseh et le différend porte justement sur le reliquat. Prime Potomac se retrouve avec deux décisions de justice différentes sur le dos : l’une demandant de verser l’argent aux intermédiaires et l’autre aux vrais propriétaires. Ce, à cause d’un précédent différend financier entre ces deux derniers. Un embrouillamini qui aurait empiré du fait des pressions et «chantages» exercés par les différents camps pour recevoir cet argent.
Source ; presse camerounaise