Après avoir pris la décision de reporter la Can «Côte d’Ivoire 2023» à janvier-février 2024 pour des raisons climatiques, la Caf est attendue sur le sort réservé aux deux matchs éliminatoires de septembre prochain. L’Egypte l’interpelle dans ce sens.

Initialement prévue du 23 juin au 23 juillet 2023 en Côte d’Ivoire, la Can 2023 a été reportée en janvier/février 2024 pour raisons climatiques. Dans ce contexte, il y a moins d’urgence pour organiser les 4 journées restantes des éliminatoires et l’hypothèse de reporter les deux journées programmées en septembre prochain à une date ultérieure a été évoquée.
Ce scénario permettrait notamment aux 5 mondialistes africains (Cameroun, Ghana, Maroc, Sénégal, Tunisie) de programmer des matchs amicaux en vue de la Coupe du monde 2022 (21 novembre-18 décembre).
Même si elle n’entre pas dans cette catégorie, l’Egypte veut savoir sur quel pied danser et la Fédération égyptienne de football a écrit un courrier à la Confédération africaine de football (Caf) afin d’être fixée sur le sort de sa double confrontation face au Malawi, révèle la presse locale. La réponse de l’instance panafricaine est attendue avec impatience. Et pas seulement par les Pharaons…
En effet, le Sénégal, qualifié pour le Mondial, est aussi préoccupé par ces matchs de septembre. Poussant son sélectionneur à proposer un report des deux matchs de qualifications pour la Can 2024.
«La meilleure chose qui peut aider les cinq sélections qui se sont qualifiées pour le Mondial, c’est arrêter les éliminatoires du mois de septembre et donner la possibilité aux pays qualifiés de faire leur préparation. Sinon, on ne se préparera pas comme il se doit. C’est à la Caf de prendre ses responsabilités là-dessus. Je pense qu’on peut trouver une solution pour décaler ces éliminatoires de septembre», avait plaidé Aliou Cissé.

Une doléance qui n’a pas ­laissé insensible le président de la Fédération sénégalaise de football.
«Je pense que par rapport à la préparation, c’est le calendrier international lui-même qui fixe les règles. Aujourd’hui, les équipes africaines n’ont pas pratiquement d’espaces pour organiser les matchs. Pour une fenêtre de huit jours en septembre, nous aurons deux matchs d’éliminatoires de Can, il sera difficile voire impossible de jouer un autre match amical. C’est toute l’équation des équipes africaines qui se pose en novembre avec l’approche de la Coupe du monde», a déploré Me Augustin Senghor. Le patron du foot sénégalais d’ajouter : «C’est un vrai drame pour les équipes africaines. J’espère que les autorités qui gèrent le football en tiendront compte. Il faut dire que les équipes africaines sont lésées.»

Le Maroc profite de la disqualification du Zimbabwe…
En attendant la décision de la Caf, le Maroc semble plus chanceux. Les Lions de l’Atlas vont en effet profité de la disqualification du Zimbabwe dans ces éliminatoires de «Côte d’Ivoire 2023» pour jouer des matchs préparation en vue de «Qatar 2023».
En effet, opposé à la Croatie, la Belgique et au Canada dans le groupe F de la Coupe du monde 2022, le Maroc va mettre à profit les dates Fifa de septembre pour poursuivre sa préparation en disputant deux matchs amicaux contre des sélections issues d’un autre continent, l’Amérique du Sud en l’occurrence.
C’est ainsi que la semaine dernière, la Fédération marocaine de football a officialisé deux rencontres qui auront lieu en septembre en Espagne : d’abord le vendredi 23 septembre contre le Chili à Barcelone puis le mardi 27 septembre face au Paraguay à Séville. Aucune de ces deux nations n’étant qualifiée pour le Mondial. Les hommes de Vahid Halilhodzic ont déjà disputé un match de préparation en juin dernier, avec un lourd revers face aux Etats-Unis (0-3).
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(Avec Afrik-foot)