Suite au glissement de la Can avec l’édition de 2021 confiée au Cameroun, la Guinée a accepté, sans trop se faire prier, d’attendre deux ans de plus pour organiser la compétition pour la première fois de son histoire.
Antonio Souaré, président de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot), le confirme. «Il y a eu des discussions entre l’Etat guinéen et la Caf. La Guinée va bénéficier d’un délai supplémentaire pour effectuer tous les travaux nécessaires. Il y a déjà des choses qui existent : nous avons deux stades à Conakry, celui de Nongo qui est tout récent (50 mille places), et celui du 28 Septembre (25 mille places). Mais il y a encore des choses à faire ou à améliorer. Une Can, ce n’est pas seulement des stades ou des terrains d’entraînement.»
Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), a évoqué un ticket Guinée-Sénégal, éventuellement élargi à des pays comme la Gambie et la Mauritanie. «A ce stade, je n’ai pas eu l’aval des autorités de mon pays. C’est lors d’une discussion avec Amadou Diaby, le vice-président de la Feguifoot, que j’ai parlé de cette hypothèse. La première des choses à faire, c’est de rencontrer un à un les présidents des fédérations éventuellement intéressés par le projet, puis d’organiser une plateforme. Si nous nous entendons à deux, à trois ou à quatre sur la faisabilité d’une Can conjointe, ce sera ensuite plus aisé de convaincre nos autorités respectives», explique le dirigeant.
Depuis Conakry, Antonio Souaré ne dit pas non. «Pourquoi pas en effet ? En 2012, la Gabon et la Guinée Equatoriale avaient organisé la Can et cela s’était bien passé. Nous parlons de quatre pays proches géographiquement, dont certains partagent des frontières communes. Personnelle­ment, je suis pour toutes les initiatives qui peuvent favoriser le développement de l’ouest africain. A ce jour, je n’ai pas eu de contact direct avec Augustin Senghor. L’idée ne vient pas de moi, mais s’il veut m’appeler et me rencontrer, je suis tout à fait ouvert à la discussion», explique le président de la Feguifoot.
Du côté de la Mauritanie et de la Gambie, l’idée de Augustin Senghor ne laisse pas indifférent. A Nouakchott, un stade de 30 mille places doit cependant être bientôt construit, alors que le stade de l’Indépendance de Bakau, à l’ouest de Banjul, la capitale gambienne, peut également accueillir 30 mille personnes et a été rénové en 2011. Lors d’une récente visite en Gambie, Augustin Senghor avait évoqué l’idée d’une Can élargie avec son homologue Lamin Kaba Bajo qui lui avait prêté une oreille attentive…
Avec Jeuneafrique.com