Jouer deux matchs en trois jours pour des joueurs qui viennent de reprendre la compétition. C’est ce qui attend les Lions, lors des deux premières journées des éliminatoires de la Can 2025, contre le Burkina et le Burundi, les 6 et 9 septembre prochain. D’où la question : faut-il une préparation spécifique dans une telle situation ? Le Quotidien a sollicité l’expertise de Assane Faye, préparateur physique de Diambars et de l’Equipe nationale locale.Par Hyacinthe DIANDY –

Sénégal-Burkina Faso, c’est dans moins d’un mois. C’est précisément le 6 septembre prochain que les Lions vont en effet recevoir les Etalons, au Stade Abdoulaye Wade à 19h Gmt, pour la première journée des éliminatoires de la Can 2025. Juste après cette rencontre, pour la 2e journée, Aliou Cissé et ses hommes seront en déplacement pour jouer le Burundi le 9 septembre, au Bingu National Stadium de Lilongwe, au Malawi.

Deux matchs en trois jours, ponctués par un long déplacement, et qui vont se jouer dans un contexte assez particulier. Car intervenant juste après le début des championnats européens pour les professionnels sénégalais.

En effet, avant d’honorer ces deux rendez-vous d’affilée, les Lions n’auront pas beaucoup de matchs dans les jambes. On peut prendre l’exemple des «Français» qui débutent leur championnat le vendredi 16 août. Même date retenue pour la Premier League et la Liga espagnole. La Serie A italienne devant débuter 24h après.

Quid des «Saoudiens» ? Ils ouvrent leur saison 2024-2025 le 22 août. Mais avant, Sadio Mané et Al-Nassr jouent la demi-finale de la Supercoupe d’Arabie Saoudite contre Al-Taawoun, le 14 août. Ils enchaîneront ensuite par les deux premiers matchs de la Saudi Pro League, contre Al-Raed (22 août) et Al-Feiha (27 août).

En clair, les Lions vont débarquer en regroupement à Dakar avec seulement 2 ou 3 matchs officiels dans les jambes. D’où la question : faut-il une préparation spécifique dans une telle situation ?

Seul souci, le manque de rythme…
Le Quotidien a sollicité l’expertise de Assane Faye, préparateur physique de Diambars et de l’Equipe nationale locale. A la question de savoir s’il y a un «travail spécifique» pour un sélectionneur dans un tel contexte, le spécialiste répond : «Les Lions se regroupent du 2 au 10 septembre. C’est un peu plus d’une semaine, avec certains joueurs qui auront joué 2 ou 3 journées. Faut d’abord savoir qu’en Equipe nationale, il y a toujours une préparation spécifique, parce qu’on a souvent des joueurs qui débarquent avec des états de forme différents, par rapport surtout au nombre de matchs joués. Forcément, il y a une préparation individualisée et cela demande une gestion différente. Ce qui fait que quand ils arrivent en regroupement, il y a des groupes de travail avec un contenu différent», explique le préparateur physique de l’équipe de Saly.

En fait, dans un tel contexte de début de saison, pour un sélectionneur, il y a des avantages et des inconvénients. Et selon Assane Faye, l’avantage pour le coach, «c’est d’avoir sous la main des joueurs frais, avec moins de fatigue, moins de blessés. Ce qui fait que tu peux les pousser lors des séances sans avoir des risques de blessures».

Les inconvénients, pour notre interlocuteur, «c’est le manque de rythme. Parce que les joueurs vont débarquer avec seulement 2 ou 3 matchs dans les jambes. Avec comme conséquence : des performances athlétiques qu’ils ne seront pas capables de réaliser», souligne le proche collaborateur du sélectionneur des Locaux, Souleymane Diallo.

Comme pour dire qu’un regroupement de début de saison est plus facile à gérer que des séances de fin de saison où il y a plus de risques, avec des joueurs souvent surutilisés et qui viennent cramés en regroupement.
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