Can 2025 – Le Sénégal joue gros face au Burundi, cet après-midi au Malawi : Lilongwe, terre de révolte !
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Accrochés à domicile, vendredi, par le Burkina Faso (1-1), en ouverture des éliminatoires de la Can 2025, les Lions jouent gros face au Burundi, cet après-midi au Bingu National Stadium de Lilongwe. Un match à fort enjeu pour les hommes de Aliou Cissé qui vont devoir sonner la révolte au moment d’aller défier le leader du groupe en terre malawite. Par Hyacinthe DIANDY –
Ce Burundi-Sénégal de cet après-midi ressemble curieusement au match Mauritanie-Sénégal. Accrochés à la maison par la Rd Congo (1-1), en ouverture des éliminatoires du Mondial 2026, en juin dernier, les Lions se sont mis la pression au moment d’aller rendre visite aux Mourabitounes ; avec au bout un succès important à l’extérieur (0-1). Aujourd’hui, cette même situation se présente pour les coéquipiers de Sadio Mané. Tenus en échec à domicile par le Burkina Faso, vendredi, pour la première journée des qualifications pour la Can 2025, les Lions se sont à nouveau mis la pression avant d’aller défier le Burundi, cet après-midi au Bingu National Stadium. Un match à fort enjeu, si on sait que les Hirondelles, invaincues lors de leurs 4 derniers matchs, sont actuellement les leaders du groupe, suite à leur succès face au Malawi (3-2).
Du coup, les champions d’Afrique 2021 vont devoir sonner la révolte en allant s’imposer à Lilongwe, au risque de voir les Hirondelles s’envoler en tête du classement. Et pour y arriver, il faudra que le sélectionneur retienne les leçons de la contre-performance notée face aux Etalons. Car il y a beaucoup de choses à changer.
D’abord au niveau du mental où la bande à Kalidou Koulibaly est complétement passée à côté, en se faisant rejoindre, comme contre les Léopards, dans les arrêts de jeu, par un manque terrible de concentration. Ce que le coach a d’ailleurs déploré, comme pour confirmer le manque de caractère d’une Equipe du Sénégal qui pourtant faisait sa force.
En l’absence d’un «aboyeur», les cadres n’aident pas Aliou Cissé
Et justement sur cet aspect, les cadres de l’équipe sont interpellés (on peut citer le capitaine Koulibaly, Edouard Mendy, Gana Guèye, Sadio Mané…). Car on comprend difficilement dans les temps faibles de l’équipe, l’absence d’un «aboyeur» à même de «reprendre en main» le groupe en plein match, à travers un discours qui galvanise, qui appelle à la sérénité, à la lucidité, à la concentration ; comme le faisait un certain… Aliou Cissé, du temps de la Génération 2002.
Mais là où vraiment le «Sénégal du foot» s’attend non pas à une «révolution» (le coach n’aime pas trop le mot), mais à un «réajustement», c’est au niveau du système de jeu préférentiel (le 3-5-2) et du choix des profils à même d’animer un tel dispositif tactique.
Et le constat est que le sélectionneur n’a pas du tout évolué dans ce domaine. Le match contre le Burkina l’ayant encore prouvé.
Faut-il du coup espérer des changements contre le Burundi ? Rien n’est moins sûr, surtout quand on a affaire à un technicien «têtu», prêt à mourir avec ses idées. Mais quand l’heure est grave, une petite dose de révolution ne serait pas de trop. A «El Tactico» de peaufiner… sa tactique.
C’est dit… C’est dit… C’est dit…
Aliou Cissé, sélectionneur des Lions : «On a la possibilité de rectifier le tir»
«Nous allons vers un match très compliqué, mais je pense que quand les choses deviennent plus compliquées, c’est à ce moment-là que nous devons montrer la grandeur de cette équipe, montrer que nous sommes de grands joueurs et de grands techniciens. Les joueurs ont toujours répondu, et nous avons envie de rendre fiers et heureux nos supporters… Depuis 10 ans, on a toujours changé de système. J’ai des joueurs qui sont capables de jouer dans n’importe quel système de jeu. On a la possibilité de rectifier le tir contre le Burundi qui est une très bonne équipe et qui nous donnera certainement les réponses nécessaires. On respecte beaucoup cette Equipe du Burundi, d’autant plus qu’on n’a pas gagné contre le Burkina Faso. Ce sera un match très difficile parce que le Burundi est en confiance après sa première victoire contre le Malawi. On va vers un match très dur.»
Etienne Ndayiragije, sélectionneur Burundi : «Le Sénégal est favori sur le papier, mais pas sur le terrain»
«Nous avons gagné notre premier match contre le Malawi, mais dans le football, il faut regarder devant et non dans le rétroviseur. On a eu un peu de temps de récupération pour préparer le match contre le Sénégal. Nous nous sommes bien préparés mentalement et nos joueurs ont envie de montrer leurs qualités face à cette grande Equipe du Sénégal. Sans aucun doute, le Sénégal est favori sur le papier, mais pas sur le terrain.»
hdiandy@lequotidien.sn