L’ancien ministre de la Communication sous Abdoulaye Wade, Dr Bacar Dia, s’est prononcé sur la situation  politique actuelle du pays, lors de sa  rencontre avec les membres de son mouvement And disso pour la rectification de la commune de Fatick. Dans sa conférence de presse, M. Dia a déclaré opter pour une élection transparente et inclusive. C’était également l’occasion pour lui de vitupérer contre l’attitude des responsables de la Coalition Yewwi askan wi (Yaw) envers Ousmane Sonko. «Je veux que tout candidat qui remplit les conditions puisse se présenter à l’élection présidentielle. J’ai vu des leaders de Yewwi déclarer leur candidature, et après se retourner en conférence de presse pour dire que Sonko doit être candidat, tout en sachant qu’il ne pourrait pas l’être si sa condamnation est maintenue. Moi, j’aurais accepté cette solidarité s’ils disaient que si Sonko n’est pas candidat, nous on ne sera pas candidats ; là je dirais qu’il y a une homogénéité. Pour moi, le grand perdant risque d’être celui  par qui ils ont existé (Ousmane Sonko)», se désole-t-il.  Même sans mentionner le nom de cette dernière, le président du mouvement And disso pour la rectification, Bacar Dia, n’a pas raté Aminata Touré qui, selon lui, est maintenant «défenseure du président du parti Pastef». «Elle a fait toutes  les sales tâches du Président Macky Sall. Aujourd’hui, si elle était la  présidente de l’Assemblée nationale, elle n’allait jamais se comporter ainsi, jusqu’à porter la candidature de Sonko tout en étant elle-même candidate. Mais, en réalité, est-ce que la candidature de Sonko les arrange ?», s’interroge-t-il.

S’agissant de la non-candidature du Président Macky Sall en ce qui concerne un troisième mandat, il estime que son acte  est à saluer. «Au Sénégal, aucun Président ne peut caresser le rêve de faire plus de deux mandats, le Peuple ne l’acceptera pas. Tout le monde s’est mobilisé contre son 3ème mandat. Mais le mérite du chef de l’Etat est d’avoir écouté le Peuple. Alors que dans beaucoup de pays africains, c’est le contraire.»

Parlant de sa propre candidature à l’élection présidentielle de 2024, Bacar Dia attend d’obtenir 100 mille signatures pour la validation de la charte de rectification de son mouvement And disso. «C’est très facile de dire «je suis candidat» comme le font certains. Cependant, le plus difficile, c’est de se donner les moyens pour atteindre ses objectifs. L’un des instruments qui nous permettront de nous évaluer, c’est la signature de la charte de  rectification. Nous voulons 100 mille signatures. A partir de là, nous pouvons déclarer notre candidature», a-t-il indiqué.
Par Ndèye NDIAYE – Correspondante