Le président de la République, c’est connu, ne sera pas candidat à la Présidentielle de 2024. Mais, il reste à savoir si Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, sera candidat après sa condamnation pour deux ans ferme, pas encore définitive, de la Chambre criminelle dans une affaire de mœurs. Il y a une certaine opinion qui lie la participation ou pas du leader des «Patriotes» à la prochaine élection présidentielle à la volonté du Président Macky Sall, poussant celle-ci à poser la question de savoir si Macky Sall laissera Ousmane Sonko candidater. Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la consommation et des Pme, porte-parole du gouvernement, de s’exprimer sur la question.

«Les questions de candidature sont des questions juridiques. Au Sénégal, il y a la loi, il y a les décisions de Justice. Et, les décisions de Justice, ce n’est pas au gouvernement de les commenter. Maintenant, la candidature c’est une question de volonté personnelle, c’est aussi une question juridique. Chaque candidat est libre de déposer sa candidature, il y a des critères, des cases qu’il faut cocher», souligne le ministre, qui intervenait hier  lors de l’émission Appel sur l’actualité sur Rfi.  «Le leader du parti Pastef doit se plier aux conditions de la Justice pour être Président. Il a le droit de présenter sa candidature, mais ce sera à la Justice, en l’occurrence le Conseil constitutionnel, de trancher», fait savoir le porte-parole du gouvernement.

La décision prise par le chef de l’Etat de ne pas se représenter pour un troisième mandat tient, selon Abdou Karim Fofana, d’une démarche cohérente du Président Macky Sall. «La réalité, c’est que le Président Macky Sall est cohérent avec les actes qu’il a posés depuis le début. Et, toutes les personnes, qui l’ont rencontré, ces derniers mois -je me rappelle sa rencontre avec le patronat sénégalais-, il leur a dit deux phrases : «Je ne ferai pas moins que mes prédécesseurs. Je n’engagerai jamais le Sénégal dans une voie sans issue. Ma priorité, c’est la stabilité, c’est l’émergence du Sénégal. Il n’y a pas de pression quand vous avez 571 maires et présidents de conseil départemental qui vous demandent d’être candidat.»», indique le porte-parole du gouvernement. Et ce dernier de s’offusquer contre une nouvelle tendance à faire de la politique, qui n’est autre que de «vouloir imposer la pensée unique» au détriment d’un débat d’idées.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn