Dans Le Quotidien de lundi dernier, nous avons évoqué les prémices d’une bataille Maroc-Algérie pour l’organisation de la Can 2025, retirée à la Guinée. Et comme prévu, les missiles ont déjà commencé à pleuvoir entre les deux pays «ennemis» par presse interposée. Ambiance.

La rivalité croissante entre l’Algérie et le Maroc sur le plan politique pourrait encore une fois se déplacer sur le plan sportif. Suite au retrait de l’organisation de la Can 2025 à la Guinée, l’Algérie s’est portée officiellement candidate à l’organisation du tournoi le plus prestigieux de football du continent.
Au-delà de la candidature de l’Algérie, le Maroc ou encore le Sénégal pourront également dans les prochains jours, officialiser leurs candidatures pour l’organisation du tournoi.

L’Algérie accuse Fouzi Lekjaa
Mais si une candidature doit poser problème à l’Algérie, c’est bel et bien celle de son voisin, le Royaume chérifien avec qui Alger a rompu ses relations diplomatiques depuis août 2021.
Eh bien, alors même que le Maroc n’a pas encore officiellement déposé sa candidature au niveau de la Caf, on croit dur comme fer, au niveau de l’opinion publique algérienne, que le tout-puissant président de la Fédération, Fouzi Lekjaa, par ailleurs Trésorier général du Bureau exécutif de la Caf, pèsera de tout son poids pour faire capoter la candidature de l’Algérie.
En effet, la presse algérienne estime que leur pays pourrait perdre seulement à cause du jeu des couloirs dans lequel excelle Fouzi Lekjaa, ainsi que du puissant lobbying marocain au sein de l’instance dirigeante du football africain.

La presse marocaine contre-attaque
Du côté de la presse marocaine, on prend naturellement la défense du président de la Fédération. Pour le site d’information Le360 Sport, la candidature de la voisine de l’Est est déjà bien fragile. Le site évoque un chapelet d’éléments qui ne militent pas en faveur d’une quelconque réussite de la candidature algérienne pour l’organisation de la Can 2025. Manque d’infrastructures adéquates, fiascos organisationnels à répétition, espace aérien fermé au Maroc, insécurité, sont entre autres les imperfections de cette candidature.
«Une possible défaite dans cette course à la Can serait donc due au manque d’infrastructures dont souffre affreusement le pays et à une incompétence chronique dans l’organisation de grands événements. Avant la sortie de terre des stades d’Oran et de Baraki (Alger), l’Algérie n’arrivait même pas à fournir un stade digne de ce nom à son Equipe nationale qui jouait ses matchs officiels dans le champ de patates du stade Mustapha Tchaker», souligne le site marocain.
Le duel entre les deux nations voisines ennemies pour l’obtention de cette organisation de la Can 2025 s’annonce donc âpre et ardu.
hdiandy@lequotidien.sn
(avec afrique-sur7.ci)