Ce sont des Lionceaux prêts tactiquement, physiquement et surtout mentalement qui ont offert au football sénégalais une première Can U17. Un 5e sacre d’affilée pour le foot sénégalais et qui porte la marque du coach Serigne Saliou Dia qui s’est appuyé sur une colonne vertébrale de qualité : Serigne Diouf, Fallou Diouf, Abdou Aziz Fall et Amara Diouf. Pas étonnant que ce quator figure dans l’équipe-type de «Algérie 2023».Serigne Diouf : le meilleur des gardiens

Après avoir surfé sur la Can du début aux quarts en n’encaissant aucun but, Serigne Diouf a fini le tournoi avec deux buts dans ses cages. Mais à l’arrivée, le gardien sénégalais a été élu meilleur portier de la Can U17, en dépit de la menace de ses deux plus sérieux concurrents, les gardiens du Mali et du Maroc. Une distinction méritée pour le joueur de Génération Foot qui a fait preuve de calme, de lucidité et d’un mental très fort ; à l’image de toute l’équipe. En témoigne, le but marocain encaissé en finale sur une mauvaise appréciation et qui ne l’a, à aucun moment, déconcentré.

Serigne Fallou Diouf : plus qu’un patron, un guide
Au moment de tirer le penalty égalisateur face au Maroc en finale, Serigne Fallou Diouf, qui a pris tout son temps, a fait trembler tous les Sénégalais, y compris le Président Macky Sall. Une attitude qui démontre la confiance, l’assurance, la sérénité et la lucidité qui ont toujours guidé les pas du patron de la défense des champions d’Afrique U17. Un véritable capitaine-bis qui a tout le temps veillé sur ses coéquipiers et aussi sur sa défense, en complicité avec son compère de l’axe, Mamadou Aliou Diallo. Le joueur de Sahel Atlantic s’étant surtout distingué dans le jeu par sa «grinta», doublée de relances propres. Normal de le voir terminer le tournoi avec le titre d’Homme du match à l’issue de la finale.

Abdou Aziz Fall : le taulier
Au four et au moulin, infatigable, agressif, quelque fois même à l’excès, Abdou Aziz Fall a été le vrai porteur d’eau de l’entrejeu des Lionceaux, pour ne pas dire le taulier de Serigne Saliou Dia. Une perf’ qui lui vaut d’être élu «Homme du match» contre la Somalie (3-0) au premier tour. Par la suite, le pensionnaire de Keur Madior va monter en puissance en donnant le ton en demi-finale pour avoir ouvert le score face au Burkina. Après, il a souffert avec ses coéquipiers face à de talentueux Etalons en arrachant à l’arrivée la qualification grâce aux tirs au but.

Amara Diouf : le maître du jeu
Il aura crevé l’écran dans cette Can U17 ; même s’il a éprouvé sur la dernière ligne droite quelques difficultés pour avoir été surveillé comme du lait sur le feu par les défenseurs adverses. D’ailleurs, c’est ce qui explique que le titre de meilleur joueur de la Can lui ait filé entre les godasses. Mais Amara Diouf aura marqué cette 14e édition pour être entré dans l’histoire en battant, avec ses 5 buts, le record de Victor Osimhen qui date de la Can 2015. Le capitaine des champions d’Afrique a fait étalage de ses qualités de vitesse, de dribbleur et de buteur tout au long de cette Can. Normal, quand on est le maître du jeu…
Par Hyacinthe DIANDY – hdiandy@lequotidien.sn