Les nouvelles ne sont pas rassurantes : En plus du chalutier qui avait à son bord 22 personnes et qui a chaviré et provoqué 3 disparitions et d’une pirogue contenant 13 pêcheurs ghanéens, qui avait également sombré dans les mêmes circonstances, une nouvelle embarcation avait aussi subi la folie de la houle et des fortes précipitations au niveau de l’embouchure du fleuve Casa­mance. Désormais, 5 personnes sont portées disparues.
En tout cas, la mer continue de cracher des corps : 2 ont été repêchés ces dernières heures. Le premier, retrouvé le dimanche entre les villages de Diembéring et Djogué, a été aussitôt inhumé à Djogué. Et hier lundi, aux environs de 10 heures, M. Oglo, l’un des responsables de la communauté ghanéenne, a reçu un coup de fil lui signalant qu’un nouveau corps a été repêché dans les mêmes environs et enterré sur place. Ces nouvelles découvertes macabres portent le bilan des victimes à 9.
A Elinkine, l’inquiétude est grandissante, car 8 embarcations n’ont pas rejoint le quai de pêche du village même si on a pu secourir au moins 30 personnes. Selon Seyni Keïta, président des pêcheurs de la localité, les recherches se poursuivent pour retrouver des pêcheurs. «Huit embarcations parties en campagne depuis plus de deux semaines n’ont toujours pas regagné leur base. Et parmi celles-ci, trois ont donné leur position et font mouvement vers Elinkine, contrairement aux cinq autres qui manquent toujours à l’appel», a indiqué Seyni Keïta. Lequel sera édifié d’ici trois jours sur le sort de ces embarcations.
Malgré l’angoisse, il y a aussi de bonnes nouvelles. Il a été confirmé que trois embarcations ont finalement regagné hier, aux environs de 13 heures, leur base d’Elinkine. En plus, la présence de deux autres a été signalée à Conakry. Ces infos apaisent un peu le cœur de la communauté ghanéenne d’Elinkine, plongée dans une profonde tristesse, après ces d’accidents survenus au niveau de l’embouchure du fleuve Casamance.
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