En deux ans, le Bureau de mise à niveau a accompagné 68 entreprises au sud du pays, avec des investissements approuvés de l’ordre de 3,2 milliards de francs Cfa et des encouragements à l’investissement (primes) octroyés à ces entreprises bénéficiaires de l’ordre de 1,121 milliard.

Le programme spécifique de mise à niveau des entreprises a atteint sa phase de croisière. C’est du moins l’avis du directeur du Bureau de mise à niveau. En effet, explique Ibrahima Diouf, «en deux ans, 68 entreprises ont été accompagnées avec des investissements approuvés de l’ordre de 3,2 milliards de francs Cfa et des encouragements à l’investissement, c’est-à-dire des primes octroyées à ces entreprises bénéficiaires de l’ordre de 1,121 milliard. Et en termes d’emplois, c’est 600 emplois temporaires et 250 emplois permanents qui ont été générés par ces investissements.» Ainsi, considère le directeur du Bmn, ce programme continue à rehausser le niveau de l’emploi dans la région naturelle de la Casamance. Et s’il y a de l’emploi, la création de richesses, des perspectives d’investissement, de la création d’entreprises, il y aura une possibilité d’arriver à une paix définitive en Casamance, car «selon le Président Macky Sall, l’autre nom de la paix s’appelle le développement. Et c’est dans la paix qu’on peut contribuer à l’amélioration de conditions de vie des populations», a indiqué Ibrahima Diouf, lors d’une cérémonie de signature de conventions avec 11 entreprises évoluant dans la région naturelle de la Casamance.
Le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture (Ccia) de Ziguinchor a, quant à lui et au nom des opérateurs économiques de la région, exprimé toute sa satisfaction par rapport au travail d’encadrement mené par le Bmn pour la région naturelle de la Casamance ; travail qui a permis de procéder encore à la signature de conventions avec 11 entreprises. Pascal Ehemba a félicité et encouragé également les entreprises signataires qui ont accepté de plier aux exigences des audits diagnostics et aux ajustements demandés pour être éligible. Et avec cet instrument de relance et d’essor des activités économiques, les entreprises locales vont ainsi contribuer à leur façon au retour de la paix en Casamance qui constitue une des préoccupations majeures des populations et des autorités du pays, a-t-il soutenu.
Même son de cloche chez l’adjoint au gouverneur de la région de Ziguinchor pour qui l’instauration d’une paix définitive en Casamance est tributaire d’un dynamisme économique retrouvé.
Suffisant pour Ibrahima Ismaïla Ndiaye de magnifier la démarche collaborative du Bmn dans toute la Casamance et d’exhorter les acteurs et opérateurs économiques de la Casamance de faire des richesses économiques de la région des opportunités d’affaires.
Le programme de mise à niveau des entreprises de la Casamance a été initié par le gouvernement du Sénégal avec l’appui de l’Agence française de développement (Afd) pour un montant de 9 milliards de francs Cfa pour une période de trois ans, de 2015 à 2018. C’est un programme qui vise à accompagner 85 entreprisses sur les trois prochaines années ; des entreprises évoluant dans des secteurs d’activités économiques éligibles comme l’agroalimentaire, l’agro-industrie, l’économie maritime, la pêche, la transformation des produits halieutiques, des céréales, le tourisme, les Btp, l’hôtellerie, la restauration, la mécanique, la logistique, etc. A travers ce programme, les autorités entendent également renforcer la compétitivité des entreprises de la région. Une région qui a pendant longtemps été délaissée par les programmes de développement du fait d’une situation de crise qui a ralenti les investissements, plombant du coup la création de richesses qui était loin d’être au rendez-vous. Autant de raisons qui ont poussé, selon le directeur du Bmn, Ibrahima Diouf, les autorités étatiques à mettre des programmes dans la région pour accompagner la reprise et la relance des activités économiques de la région et arriver à une dynamique pérenne de création d’emplois et de richesses. Et ce, dans des secteurs tels que le tourisme, l’agroalimentaire et maintenant dans la construction des matériels agricoles.

imane@lequotidien.sn