Le Bureau de mise à niveau (Bmn) a accompagné plus de 150 Petites et moyennes entreprises (Pme) dans la région naturelle de Casamance. La directrice de la structure est satisfaite des réalisations de ces entreprises assistées.Par Khady SONKO –
Le Bureau de mise à niveau des entreprises du Sénégal (Bmn), présent dans la région de la Casamance depuis 2015, a eu à développer un certain nombre de programmes, notamment le programme spécifique de mise à niveau de la Casamance et ceux en cours, comme le Proval Cv et Agropole Sud. «A date, nous sommes à plus de 150 entreprises accompagnées dans des secteurs variés», a témoigné la directrice du Bmn. Fatou Diana Ba s’exprimait vendredi, à la fin d’une mission de supervision des entreprises qui ont bénéficié de l’accompagnement du Bmn dans le cadre du programme Agropole.
A travers des accompagnements, sa structure a essayé de relever le niveau de production économique, mais aussi le niveau de valorisation des produits locaux. «Nous sommes en passe d’y arriver, parce que les entreprises que nous avons visitées nous ont montré leurs réalisations et nous en sommes très satisfaits», s’est réjouie Mme Ba.
La visite sur le terrain a permis de pointer du doigt certaines contraintes et réalités que rencontrent les entreprises telles que l’indisponibilité de matières premières, l’accès difficile aux financements. Le Bmn a promis d’apporter sa contribution en les appuyant, à travers un accompagnement technique sur la structuration de leur projet d’investissement, mais également à travers un accompagnement financier par les primes qui sont accordées aux entreprises pour leur doter de moyens d’investissements.
Parmi les Pme visitées, une unité de transformation de produits locaux à Bignona et une entreprise innovante œuvrant dans la production d’ananas dans le village de Colomba, situé dans la commune de Niamone.
Mouhamed Lamine Manga est le promoteur de la ferme d’une variété de spéculations dont l’ananas. Historien de formation, il a décidé d’investir dans la production d’ananas pour d’abord réaliser un rêve d’enfance. Ensuite, Manga veut montrer que ce produit n’est pas un fruit de luxe. «Beaucoup de Sénégalais, quand ils veulent s’offrir l’ananas, déboursent beaucoup d’argent, et nous pensons c’est une situation qui doit changer et nous voulons être des promoteurs de cette filière. Aussi, c’est parce que c’est un produit qui a une très grande plus-value financière», a-t-il dit, après avoir reçu dans sa ferme, la délégation du Bmn et du secrétaire d’Etat au développement des Pme et Pmi.
Il mène son activité sur 7 hectares dans le village de Colomba. «Sur un hectare, on peut espérer entre 80 et 100 tonnes d’ananas au moins dans l’année», confie l’arboriculteur.
Ibrahima Thiam, le secrétaire d’Etat au développement des Pme et Pmi, s’est réjoui et est surpris de voir qu’il y a des promoteurs qui évoluent dans la production d’ananas au Sénégal. «Nous avons bien pris note des recommandations, contraintes et difficultés. Nous allons aider cette filière à se développer», a-t-il promis.
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