Le Cemga s’est engagé hier à créer les conditions de sécurité pour permettre aux populations déjà retournées et celles qui le souhaitent de reprendre leurs activités et de travailler dans la quiétude. Par Khady SONKO –

«La solution n’est pas de vous apporter chaque année des dons, mais de créer les conditions de sécurité pour que vous puissiez reprendre convenablement vos activités et en braves populations, travailler à gagner décemment et honnêtement votre vie», a déclaré le Chef d’Etat-major général des armées (Cemga).

Mbaye Cissé s’exprimait à Soukouta, dans la commune de Boutoupa Camaracounda, où il présidait une distribution de kits alimentaires et des consultations médicales gratuites à la population de Soukouta et environs. «Nous savons que le retour est toujours difficile puisque quand vous abandonnez votre village pendant 10 ou 15 ans, il y a des problèmes liés à l’occupation de l’espace, au foncier. Mais sur toutes ces questions, je vous demande de vous en référer aux autorités administratives qui, dans le calme, dans la paix et la concertation, vont trouver des solutions à toutes les difficultés», a-t-il exhorté.

Le Cemga a encouragé et réaffirmé à la population la disponibilité des unités dé­ployées à leurs côtés pour les accompagner. «Le but ultime est que dans quelques mois, sur l’ensemble de la région na­turelle de la Casamance, ce retour des populations, qui est aussi fort dans le nord Sindian, soit accompagné», a indiqué Général Mbaye Cissé.

Il a promis que l’Etat prendra les dispositions nécessaires pour accompagner les populations. «Il y aura des mesures fortes pas seulement dans le domaine de l’accès pour certaines populations, mais aussi dans le domaine des infrastructures de base», a-t-il promis.

«J’ai tenu à venir marquer cette grande solidarité et surtout prendre date avec vous pour qu’ensemble, ce mouvement que nous avons commencé pour matérialiser fortement et définitivement le retour des populations dans cette partie du pays, soit effectif», a dit le Général Mbaye Cissé. «Depuis très longtemps, les populations de cet arrondissement ont souffert des affres du conflit qui a causé tant de peines et de déplacements, et qui a laissé des cicatrices profondes dans les cœurs des populations», a affirmé le sous-préfet de Niaguis.

Au total, 15 villages ont fui le conflit dans l’arrondissement de Niaguis. Maguette Ndiaye se félicite du retour progressif à la paix et à la sécurité. «Nous savons que le chemin vers la paix en Casamance est encore long, mais grâce à vous, à votre dévouement et votre sacrifice, ce chemin est aujourd’hui plus lumineux», dit-il.
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