La cause de la maladie dite mystérieuse qui touche une centaine de personnes à Cayar est connue. Les résultats des prélèvements effectués sur les patients ont montré que les salmonelles sont à l’origine. Pourtant, une étude a récemment montré que ces bactéries sont présentes dans certains légumes commercialisés.Par Ndèye Fatou NIANG(Correspondante)
– Revoilà les salmonelles ! Ces bactéries, à l’origine de certaines maladies diarrhéiques et présentes dans les légumes vendus au niveau des marchés de la zone des Niayes et dans certaines grandes surfaces de Dakar, sont à l’origine de la maladie dite mystérieuse apparue ce week-end à Cayar. Les prélèvements effectués sur les personnes atteintes et analysés à l’Institut Pasteur de Dakar ont montré «des norovirus et des salmonelles saprophytes», renseigne le médecin-chef du district de Pout, Dr Malick Badiane. Lesquelles bactéries, poursuit-il, sont «probablement liées à des problèmes d’hygiène alimentaire». Il ajoute pour préciser : «Les inquiétudes des populations indexant l’eau du forage et l’usine de fabrique de farine et d’huile de poisson ne sont pas fondées. Il n’y a aucun lien.» S’agissant de l’état de santé d’une centaine de personnes infectées par cette maladie, dont la plupart sont des pêcheurs ou des tenants de gargote, le médecin rassure qu’elles se «portent généralement très bien après la prise en charge». Pour simplement dire que «la maladie n’a rien de mystérieuse. Elle se manifeste par des diarrhées et des vomissements». Le maire de Cayar, Alioune Ndoye, rassure que des agents du Service régional d’hygiène de Thiès ainsi que le district sanitaire de Pout sont mobilisés. Ils ont pris des mesures importantes qui ont abouti à la maîtrise de la situation.
Il faut savoir qu’une étude réalisée par le Service national d’hygiène (Snh) au niveau des marchés et grandes surfaces dans les trois régions bordées par les Niayes, notamment Dakar, Thiès et Louga, et publiée le 6 mai dernier, avait indiqué que les salmonelles sont présentes dans les légumes vendus au niveau des marchés de la zone des Niayes et dans certaines grandes surfaces de Dakar. L’étude avait aussi relevé une forte prévalence au niveau des persils, salades et des menthes. Ce résultat pourrait s’expliquer par l’utilisation des eaux usées et les fientes d’oiseau comme amendements, les fumiers, la présence de faune, la poussière et le péril fécal.
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