La Déclaration de politique générale du Premier ministre, Ousmane Sonko, qui continue de soulever des vagues dans le landerneau politique, n’a pas échappé à l’ancienne ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire. Zahra Iyane Thiam est revenue sur cette question. «Ce n’est pas au Premier ministre de choisir son Assemblée. Ce n’est pas l’Assemblée du Premier ministre, c’est l’Assemblée du Peuple. L’Assemblée est un contre-pouvoir qui permet l’expression populaire», fait savoir Mme Thiam.
«Moi je comprends la déclaration du Premier ministre quand il dit que «si vous ne mettez pas à jour votre Règlement intérieur, je me choisis une Assemblée». Je le mets sur le compte de l’inexpérience étatique, pas politique… Parce que vous ne pouviez pas avoir une meilleure Assemblée qui puisse crédibiliser votre position politique», explique Zahra Iyane Thiam. Cette dernière poursuit en ajoutant : «Il n’est pas donné à chaque homme politique d’avoir une Assemblée pour venir faire sa Déclaration de politique générale et montrer aux populations que vous avez confiance en vous. Et ensuite, pourquoi ouvrir les hostilités ? Avez-vous une fois entendu les députés de l’Assemblée nationale vous dire que si jamais le Premier ministre vient, on va lui faire une motion de censure avant la crise ? Ils ne l’ont jamais dit.»
Le Premier ministre Ousmane Sonko avait répondu à une interpellation du député Guy Marius Sagna l’invitant à ne pas se rendre au Parlement pour y effectuer sa Déclaration de politique générale, du fait de l’absence de dispositions relatives à la Dpg dans le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sonko a fixé aux députés un ultimatum, qui expire le 15 juillet. Passé ce délai, s’ils ne réactualisent pas le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il va s’adresser, pour cet exercice, à ses concitoyens, devant un jury composé de personnalités indépendantes.