Célébration – 23ᵉ édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle : Les lois bientôt votées

L’espoir est permis chez les tradipraticiens de pouvoir exercer correctement leur métier et d’éviter à leur profession d’être envahie par des charlatans. «Deux projets d’arrêtés seront bientôt adoptés», a informé le Directeur général de la santé à l’occasion de la 23ᵉ édition de la Journée africaine de la médecine traditionnelle, célébrée au Sénégal sous le thème : «Soutenir une médecine traditionnelle de qualité et sûre à travers des mécanismes de réglementation appropriés.»
D’après le directeur, M. Cissé, «grâce à la loi de 2023, un projet de décret permettra de mettre en place la Commission nationale de la pharmacopée et du formulaire national». A l’en croire, il s’agira «de renforcer la base factuelle de la médecine traditionnelle, sur la base de recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé». Ainsi, «ces textes permettront de mettre à la disposition des populations des médicaments traditionnels sûrs et adaptés aux réalités locales», a souligné M. Cissé.
Pour Fatou Mbow, la représentante de la Fondation Amadou Mahtar Mbow, il s’agira de «renforcer la base factuelle sur la médecine traditionnelle qui n’est pas qu’un slogan. Il s’agit d’un impératif scientifique et social. Il nous rappelle que nos pratiques ancestrales, pour être pleinement reconnues et intégrées dans le système de santé moderne, doivent s’appuyer sur les preuves scientifiques rigoureuses». Selon elle, «cette reconnaissance constitue un acte de souveraineté sanitaire qui devrait permettre au Sénégal de disposer d’un référentiel complet sur les ressources thérapeutiques traditionnelles». Elle a assuré que la fondation s’engage «à accompagner les acteurs de la médecine traditionnelle dans la rédaction des textes devant encadrer cette pratique». Abondant dans le même sens, M. Bassène pense qu’à travers ces lois, les tradipraticiens pourront maintenant bien faire leur métier et pourront aussi vendre leurs médicaments. Car ce sont plus 90% de la population sénégalaise qui ont recours aux praticiens de la médecine traditionnelle, a informé Alioune Sène, le Secrétaire général de l’association des tradipraticiens. Mais, ils n’attendent que les députés pour que ces lois soient votées à l’Assemblée nationale.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn