C’est aux côté des enfants malades que le ministère de la Culture et de la communication a célébré cette année la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Les autorités de l’hôpital des enfants Albert Royer, qui ont accueilli la cérémonie officielle dans leurs locaux et reçu des livres à l’occasion, ont exprimé leur satisfaction face à cet acte posé par le ministère.
C’est au cœur du service endocrinologie, diabétologie, entre le pavillon M et O de l’hôpital des enfants Albert Royer, que la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur a été célébrée hier. Placée cette année sous le thème «Pour une promotion du livre et de la lecture dans les milieux hospitaliers et carcéraux», cette journée a donc servi d’occasion au ministère de la Culture et de la communication d’amener le livre chez les enfants malades et de pratiquer ce qu’on appelle la «biblio-thérapie». «La biblio-thérapie se définit comme un ensemble de lectures sélectionnées, outils thérapeutiques en médecine et en psychiatrie, pour résoudre des problèmes personnels par l’intermédiaire d’une lecture dirigée», a fait savoir Birane Niang, secrétaire général du ministère de la Culture et de la communication. Pour lui, c’est justement l’occasion pour son département de jouer un rôle modeste dans cette mobilisation «exceptionnelle» et «passionnante» pour la santé, en offrant le livre et la lecture comme adjuvant à la thérapie proposée aux enfants malades.
Hôtes de la cérémonie officielle de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, les autorités du centre hospitalier d’enfants Albert Royer ont exprimé leur satisfaction quant au choix porté sur cet endroit pour abriter ladite cérémonie. «Faire figurer l’hôpital Albert Royer dans l’agenda de la célébration de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur est certes une tradition, mais l’ériger en haut lieu de la cérémonie officielle est une nouveauté», a déclaré la directrice de l’hôpital, Issa Tall Diop, très fière et honorée de voir son hôpital abriter pour la première fois cette cérémonie officielle. «C’est un privilège, une marque d’estime et de considération de la part de Monsieur le ministre de la Culture et de la communication», a-t-elle noté lors de cette cérémonie.
En cette journée célébrant le livre et la lecture, le ministère a aussi saisi l’occasion pour faire des dons en livres et mobiliers de bibliothèque au centre hospitalier Albert Royer. Chose qui a été également fortement appréciée par la directrice. «Cela traduit le sens que vous donnez à cette journée : rapprocher le livre du citoyen. Nos pensionnaires sont certes des enfants, des adolescents, mais vous leur redonnez en ce jour le sentiment qu’ils sont des citoyens à part entière et que ce séjour n’est qu’une parenthèse dans leur vie», a-t-elle dit, soulignant surtout l’importance qui revêt ce don qui permettra à l’hôpital de non seulement «redémarrer sous de meilleurs hospices», mais aussi de «pérenniser le concept de l’école à l’hôpital».
Présent à cette cérémonie, le directeur des Etablissements de santé, docteur Mor Diaw, a pour sa part sollicité que de pareils événements soient aussi organisés dans d’autres structures sanitaires telles que l’Hôpital pour enfants de Diamniadio. Un vœu qui a rencontré l’assentiment du secrétaire général du ministère de la Culture et de la communication. Tout comme le souhait du docteur Issa Tall Diop de voir le centre Albert Royer abriter des séances régulières d’animation et d’expression culturelle de haute facture au profit de l’éveil de ses pensionnaires. Et pourquoi pas même susciter en eux des vocations ?
Placés au centre des livre, les enfants ont pour leur part pu profiter des sagesses du Professeur Lamane Mbaye, maître de cérémonie, et de la compagnie d’écrivains sénégalais de marque comme Ken Bugul, Mariama Ndoye, le président de l’Association des écrivains du Sénégal (Aes), Alioune Badara Bèye, et la poétesse Fatou Yelly Faye.
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