Le clap d’ouverture de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a été donné ce samedi au stade municipal Issouf Joseph Konombo par le Président Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. En cette 26e édition qui coïncide également avec la célébration du cinquantenaire du festival, un hommage appuyé á été rendu aux pionniers à l’instar de Sembène Ousmane et d’autres cinéastes qui en 1969 avaient initié la semaine du cinéma africain.

Le 1er février 1969, se tenait la première édition du Fespaco alors connu sous l’appellation de Semaine du cinéma africain. 50 ans plus tard, il était judicieux aux yeux des autorités burkinabè de faire une rétrospective sur les anciens en leur rendant un vibrant hommage et de jeter un regard sur l’avenir comme le suggère le thème de la 26e édition du Fespaco qui s’est ouverte ce samedi dans la capitale du Faso. Prenant part à cette cérémonie officielle qui s’est tenue au stade municipal Issouf Joseph Konombo, le ministre de la Culture, des arts et du tourisme du Burkina, Abdoul Karim Sango, a, dans son discours d’ouverture, mentionné le nom des pionniers du cinéma africain en leur rendant un vibrant hommage tout comme le Président Kaboré le fera à sa suite. «Je voudrais rendre un vibrant hommage aux grandes figures du cinéma africain et de la diaspora pour avoir tenu haut le flambeau du Fespaco», a-t-il dit les remerciant d’avoir, de par leur engagement individuel ou collectif, fait du Fespaco la voix du cinéma africain dans le monde. Pour sa part, le Président Kaboré a rendu hommage aux acteurs du cinéma et à ceux qui nous ont quittés (Idrissa Ouedraogo) pour toute leur contribution. «Je les remercie de toute leur contribution pour l’avancement du Fespaco», a-t-il déclaré avant de lancer officiellement les festivités de cette 26e édition marquant le cinquantenaire. «Je voudrais vous dire que nous avons l’engagement de poursuivre le Fespaco de manière à ce que nous puissions franchir ce cap», a-t-il promis. 50 ans étant l’âge de la maturité, le Président Rock Marc Christian Kaboré a par ailleurs exhorté les africains à plus s’organiser pour participer au financement de leur cinéma.
De son côté, le public composé de professionnels du cinéma et consommateurs d’images et d’expressions culturelles africaines, a pu assister au spectacle sons et lumières qui a été concocté à l’occasion de ce cinquantenaire et grâce à l’appui de l’Algérie. Ouaga vibrera donc pendant 10 jours au rythme du cinéma. Des projections, ateliers et rencontres professionnels s’organiseront dans différents endroits de la capitale tout au long de ces dix jours. Les films sénégalais prévus dans la compétition officielle seront projetés à partir d’aujourd’hui au Ciné Neerwaya avec le film de Katy Léna Ndiaye, On a le temps pour nous, qui sera suivi demain par la projection du film très attendu de Angèle Diabang, Un Air de Kora, au Ciné Burkina. Mercredi ce sera au tour de Momar Talla Kandji avec Ordur avant Une place de l’avion de Khadidiatou Sow le jeudi. Femme lionne de Lobé Ndiaye sera projeté le même soir au Ciné Neerwaya.
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