Le Cem 2 de Kolda se distingue par les performances scolaires de ses élèves qui comptent sur un corps professoral engagé. Les professeurs d’histoire et géographie ont décidé d’harmoniser leurs contenus pédagogiques pour mieux relever le niveau des élèves dans cet établissement où les conditions de travail ne sont pas pourtant excellentes.

Guidés par la volonté de voir les élèves être plus performants, les enseignants du Cem 2 de Kolda essaient d’innover. La Cellule d’histoire et géographie a décidé d’harmoniser ses modules d’apprentissage, com­me la construction de différents diagrammes dont celui circulaire et semi-circulaire, les diagrammes en bâtons et en bandes verticales. Il s’y ajoute la construction de la courbe dévolution d’un phénomène donné. Vu l’ampleur de la tâche, ces enseignants ont pris toute une journée pour assurer les techniques de réalisation de ces outils qui servent quelque part à interpréter et analyser une quelconque évolution ou l’aspect d’un phénomène comme la population, le commerce, les secteurs d’activités, entre autres.
Ce brainstorming initié par Souleymane Cissé, coordonnateur de la Cellule d’histoire et géographie de ce collège, était suivi de débats profonds sur les contenus pédagogiques à proposer aux élèves. En tout cas, les professeurs ont décidé d’offrir ces schémas académiques aux potaches. Surtout que ces exercices reviennent souvent dans les sujets d’examen au Bfem et au Baccalauréat. Moussa Sow, principal du Cem 2, a appelé les autres cellules pédagogiques à prendre des initiatives similaires pour mieux optimiser la performance des élèves.
Il faut savoir que cet établissement compte 36 professeurs, 14 personnels administratifs et 998 élèves, dont 520 filles. Il compte 20 classes pédagogiques, mais les effectifs sont pléthoriques. «Ce qui pose un réel problème de tables-bancs. Nous avons un déficit de 56 tables-bancs. Nous demandons à le combler pour éviter que les élèves s’assoient à trois ou quatre, surtout en cette période de pandémie du Covid-19», explique Moussa Sow.
Par ailleurs, le collège est dépourvu de salle informatique, même si l’électricité et l’eau courante sont toujours disponibles. Par contre, les surfaces des classes sont nues, contraignant les élèves à inhaler de la poussière. Alors que le collège n’a pas d’abris provisoires, la plupart des bâtiments sont dans un état de délabrement très avancé, y compris des toitures qui laissent largement passer les rayons du soleil.
C’est dans ces conditions que les enseignants s’échinent à encadrer les élèves. Pourtant, les résultats sont exceptionnels : Lors du dernier examen du Bfem, le Cem 2 de Kolda a eu un taux de réussite de 94%.